Comme nous vous l'annoncions fin 2023, les cotisations des complémentaires santé subissent une hausse moyenne de 10% en ce début d'année 2024. 

Dénoncée par le gouvernement, justifiée par les Ocam, cette hausse annoncée n'a pas trouvé de terrain d'entente, malgré la rencontre entre le ministre de la Santé et les trois fédérations représentatives des organismes complémentaire.

L'UFC-Que Choisir s'est penché sur la question et pointe du doigt :

L'association constate que pour la prise en charge des soins, « cette flambée prolonge de manière affolante une dynamique haussière déjà ancienne ». Selon les relevés de l'UFC-Que Choisir, cette nouvelle augmentation moyenne des mensualités représente plus de 40 % depuis 2018, contre 17 % pour l’inflation, soit plus du double.

Des frais de gestion trop élevés

En moyenne, « moins de 75 % des cotisations aux complémentaires reviennent aux assurés sous forme de remboursements, contre 96 % pour l’Assurance maladie », note l'association au service des consommateurs, qui précise que les taux de redistribution sont très variables entre types d’organismes complémentaires : 89 % des cotisations aux complémentaires santé gérées par des institutions de prévoyance sont reversées sous forme de remboursements, contre 80 % pour les mutuelles et 78 % pour les assurances.

 

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Des écarts qui peuvent s’expliquer par des frais de gestion variant fortement entre les acteurs, et des objectifs différents en termes de marges. Au global, les frais de gestion restent en moyenne « extrêmement élevés » :

« Ils stagnent autour de 20 % des cotisations collectées (contre 4 % pour la Sécurité sociale) : ils ont même légèrement augmenté entre 2011 et 2022, sur l’ensemble des contrats, comme sur les contrats individuels (+1 point). Sur la même période, le nombre d’organismes complémentaires est pourtant passé de 1 074 à 664 (soit - 38 %) ».

Sur la base de ces constats, l'UFC-Que Choisir demande :

  • Une amélioration contraignante de la lisibilité des contrats de complémentaires santé, afin que les consommateurs puissent comparer efficacement les offres ;
  • Une véritable transparence sur les frais de gestion et les taux de redistribution, qui devraient obligatoirement être affichés sur le site Internet des complémentaires santé, tout comme l’historique de ces taux pour montrer leurs évolutions dans le temps ;
  • Un meilleur suivi du périmètre des complémentaires et du 100 % santé, avec une véritable concertation des représentants des usagers, afin d’éviter une inflation incontrôlée des tarifs.​​​​