A l'approche du débat parlementaire sur le PLFSS 2011 (*), l'Unocam, qui fédère les organismes de complémentaire santé, a publié son plan d'économie pour la branche maladie. Les mesures préconisées permettraient une réduction des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 3 ans (2011-2013).
Dans le même document, l'Unocam se déclare par ailleurs "prête à étudier les pistes pour améliorer l'articulation des responsabilités entre assurances maladie obligatoire et complémentaire, en particulier dans les domaines où la part financée par les organismes complémentaires est majoritaire (optique, dentaire...)".
Biologie médicale, génériques et cures thermales
Pour réaliser ces économies, l'Unocam suggère de faire évoluer les dépenses de biologie médicale, grâce à des "adaptations tarifaires" et à une "forfaitisation des dépenses" pour certaines pathologies chroniques. Autres propositions : le déremboursement des médicaments à service médical insuffisant et l'ajustement du prix des génériques sur les standards européens. Les cures thermales sont également en ligne de mire : leur déremboursement occasionnerait 245 millions d'euros d'économie en 2011.
Une clarification de la taxe sur le chiffre d'affaires
Pour les affections de longue durée, qui concentrent 60% des dépenses de l'assurance maladie, l'Unocam suggère "une plus grande responsabilisation des patients dans l'approche et la gestion de leur maladie", soit un moindre recours aux professionnels de santé pour les gestes quotidiens.
En ce qui concerne la CMU-C et l'ACS (l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé), l'Unocam souhaite une clarification des règles de financement, au motif que les organismes "financent désormais l'intégralité des dispositifs". Et demande que soit clarifiée la nature de la taxe sur leur chiffre d'affaires qui leur est prélevée à cette fin.
Comme le rappelle le quotidien Les Echos, ce n'est pas la première fois que l'Unocam se penche sur le déficit de l'assurance maladie. En août 2009, l'organisme avait déjà suggéré des mesures d'économie, mais aucune de ses propositions n'avait été retenue dans le PLFSS 2010. Les acteurs de la complémentaire santé soulignent une nouvelle fois "avoir un rôle à jouer" afin d'améliorer l'efficience des dépenses de santé et réaffirment ne plus vouloir "être de simples payeurs aveugles".
(*) Projet de loi de financement de la sécurité sociale