Dans une newsletter publiée ce jeudi 21 février, l'UFC-Que Choisir remet en cause les traitements contre la lumière bleue. « Si vous avez acheté récemment une paire de lunettes, on vous a sûrement proposé un traitement anti lumière bleue. Peut-être même que l’opticien, à l’aide d’un laser, a tenu à vous démontrer l’efficacité des verres ainsi traités. En réalité ces expériences ne prouvent strictement rien », explique l'association de consommateurs.
L'UFC-Que Choisir a mesuré, la différence entre la lumière bleue émanant de l’écran d’un ordinateur et d’une tablette en 2 temps : sans, puis avec ces verres filtrants, en suivant la norme servant à déterminer la dangerosité des ampoules LED*.
Seuls les verres e-Protect de Krys et Blueblock d’Alain Afflelou ont été testés. Les résultats ont été convertis en temps pendant lequel il est possible de regarder l’écran avant que cela devienne dangereux pour la rétine. « Autrement dit, si le temps avant dangerosité calculé selon la norme est de 1 heure sur un écran (sans les verres traités contre la lumière bleue, ndlr), il sera d’à peine 1h 10 avec ces lunettes », selon l'UFC-Que Choisir.
Deux scientifiques Sylvie Zanier et Julien Delahaye ont ensuite analysé les tests : « Il est impossible de filtrer la lumière bleue avec un verre transparent. Pour absorber efficacement la composante bleue de la lumière, il faut un verre jaune, c’est une notion de physique tout à fait basique », explique Sylvie Zanier, professeure agrégée de physique à l’université Grenoble Alpes.
« Sans surprise, les tests que nous avons faits montrent que ces verres ne filtrent quasiment pas la lumière bleue des écrans », renchérit Julien Delahaye, chercheur en physique au CNRS (Centre national de la recherche scientifique). Et de conclure : « de toute façon, les fabricants sont confrontés à un casse-tête : la lumière bleue violet, qui serait responsable d’un vieillissement prématuré de la rétine, devrait être filtrée en permanence, tandis que la bleu turquoise, qui a un impact sur le rythme veille-sommeil, ne devrait l’être que le soir ».
L'UFC-Que Choisir a réalisé un dossier sur une polémique qui n’a pas lieu d’être. Les verriers ont toujours expliqué que ces traitements filtraient une partie de la lumière bleue (de 15 à 20%). Dans son analyse, l'association de consommateurs n'a testé que 2 verres MDD et ne précise pas s'il s'agit de verres plans ou correcteurs.
*Norme IEC 62778 pour l’évaluation du risque lié à la lumière bleue
Ridicule une fois de plus, même si je comprend l'idée de l'UFC qui dénonce des arguments fallacieux et une méconnaissance de certains opticiens sur ce type de protection.