Aujourd’hui, près de 10% de la population mondiale est dyslexique selon l’Organisation mondiale de la Santé. Ce qui impacte grandement la lecture et l’écriture chez les enfants et les adultes. Pour aider ces personnes à mieux gérer leur handicap, le président-fondateur de Light For Life, Frédéric Granotier, a créé la lampe nomade Lili (Light For Life) capable de faciliter la lecture des personnes dyslexiques.
Présentée au salon CES 2022 de Las Vegas début janvier, cette dernière repose sur les recherches scientifiques menées par les 2 physiciens français de l’université de Rennes 1, Albert Le Floch et Guy Ropars. Après avoir étudié de minuscules récepteurs des yeux appelés « centroïdes de la tache Maxwell » situés dans la fovéa, zone rétinienne au centre de la macula, ils ont constaté que chez les personnes dyslexiques, cette zone de l’œil était symétrique créant l'image miroir qui empêche une lecture normale. (lire ou relire notre News de 2017 : Des chercheurs français ont peut-être élucidé l’origine de la dyslexie).
Ressenti positif des utilisateurs
S’appuyant sur cette découverte, les chercheurs, qui ont reçu en 2020 le prix Raymonde Destreicher de l’Académie nationale de médecine, ont mis au point « un dispositif d’éclairage permettant de recréer un décalage temporel dans le traitement de la perception par chaque œil, de l’image.
Résultat : cette lampe, basée sur cette technologie brevetée, émet des flashs lumineux, quasiment imperceptibles à l’œil nu, qui effacent l’image miroir, et rendent ainsi la lecture plus fluide. « Dans 20% des cas, la personne arrive à lire comme si elle n’était pas dyslexique et 85% des utilisateurs ont approuvé cette innovation », a fait savoir Géraldine Ventre, directrice scientifique de l’entreprise, à nos confrères de Aunis TV.
Pliable et 100% paramétrable
Grâce à son application mobile dédiée (Lili For Life, disponible sur iOS et Android), Lili est intégralement paramétrable. Ainsi, enfants et adultes peuvent effectuer tous les réglages (vitesse, balance de la lumière…) depuis leur smartphone.
Imaginée et conçue en France, cette loupe pliable et facilement transportable est munie d’une batterie rechargeable pour une autonomie allant jusqu’à 6h.
Lili (Light For Life) est distribuée notamment par Atol. La coopérative, qui s’intéresse à la dyslexie depuis de nombreuses années, commercialise déjà les lunettes pour enfants dyslexiques Lexilens, primées aux Silmo d'Or 2019 . Cette innovation basée également sur la découverte des 2 chercheurs rennais, utilise des verres électroniques destinés à supprimer les images miroirs rendant la lecture difficile. (Lire ou relire notre News : Atol lance ses lunettes pour enfants dyslexiques).
Pour rappel, les dispositifs reposant sur cette découverte étaient déconseillés par le conseil scientifique de l'éducation nationale, et par l'UNADREAO, en 2021. Pour manque de preuves d'efficacité.
Est-ce que quelque chose a changé ? Il y a eu des publications solides d'essais cliniques ?
Il y a deux articles de Nicolas Petit sur les Lexilens à lire pour comprendre la nature des critiques. Je ne peux malheureusement pas donner de lien ici, mais ils sont facilement trouvables via une rapide recherche google.