Le Casopi (Syndicat des centrales d'achat au service des opticiens indépendants) s'engage au sein d'un collectif pour informer les assurés, les pouvoirs publics et les médias de la réalité des remboursements en optique, et des pratiques de certaines complémentaires santé (notamment des réseaux et des remboursements différenciés). Sa présidente Stéphanie Dangre (en photo) précise cependant qu'il « n'a jamais été question ni d'ostraciser ni de critiquer systématiquement les Ocam ». « Une telle critique serait un non-sens, car ces organismes sont des acteurs majeurs dans le domaine de la santé. Notre volonté est de parvenir à oeuvrer dans le sens de la santé publique, de l'intérêt individuel des patients, le tout dans le respect de la profession d'opticien, en amenant certaines complémentaires santé à modifier leurs pratiques. Nous n'appelons pas à la confrontation ou à l'épreuve de force, nous appelons à la prise de conscience. Dans ce cadre, le Casopi est tout à fait prêt à constituer un groupe de réflexion avec les Ocam pour travailler de manière concrète à créer de nouvelles formes de relations respectueuses de la santé publique et des opticiens », précise-t-elle.
Des outils pratiques pour informer vos clients
Le Casopi vous incite à utiliser les outils élaborés par le groupe de travail (composé de spécialistes et d'experts) qu'il a mis sur pied et financé avec d'autres acteurs majeurs de l'optique. Ainsi, vous disposerez de trois premiers instruments d'information et de comparaison pour informer vos clients :
- Une étude menée par Gallileo Business Consulting (portée par la Fnof, Fédération nationale des opticiens de France) qui analyse les pratiques de 11 complémentaires santés et permet une comparaison de leurs prises en charge respectives,
- Une plaquette d'information grand public baptisée « comment bien choisir sa complémentaire santé en optique »,
- Un site internet détaillant les grands principes de remboursement dans le domaine de l'optique (mis en ligne fin février 2012).
Ces supports aideront les consommateurs à mieux évaluer les performances de leur propre complémentaire santé, et l'adéquation entre le discours publicitaire de cette dernière et la réalité des remboursements. « Il ne s'agit évidemment pas de clouer au pilori tous les Ocam, et même certains d'entre eux n'auront qu'à se féliciter de leur « mise sous surveillance », compte tenu de la qualité de leurs services. Il s'agit d'informer, car c'est l'information qui obligera à l'abandon des pratiques discriminatoires actuelles. Le Casopi veut obtenir des complémentaires santé le respect d'un principe de libre concurrence et de transparence dans la prise en charge du remboursement optique », explique le syndicat.
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