La proposition de loi « visant à permettre aux mutuelles de mettre en place des réseaux de soins », déposée le 16 octobre par le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, pourrait être rapidement débattue et votée. Ce texte est en effet soutenu sans ambages par le Président de la République et le gouvernement, qui appellent de leurs voeux une modification du Code de la Mutualité pour autoriser les mutuelles à pratiquer les remboursements différenciés. « C'est l'enjeu du conventionnement, faculté aujourd'hui ouverte sans restriction aux compagnies d'assurance et aux institutions de prévoyance, et qui est, pour l'heure, interdite aux mutuelles. Je m'engage à corriger cette anomalie », a déclaré François Hollande le 20 octobre, en clôture du Congrès de la Mutualité. Le chef de l'Etat a fait écho aux propos de son ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui affirmait deux jours plus tôt « soutenir fortement l'inscription rapide de cette proposition de loi à l'ordre du jour du Parlement. Il faut avancer vite pour donner des garanties nouvelles aux Français ».
Une réflexion du HCAAM en perspective
Pour l'exécutif, ces réseaux « permettent d'améliorer la qualité de notre système de santé. Dans ce contexte, le HCAAM (Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie) se verra prochainement confier « une réflexion » sur ces dispositifs, « qui pourrait déboucher dès 2013 sur des propositions visant à garantir l'accès à des soins de qualité notamment dans l'optique et le dentaire », explique Marisol Touraine.
Les opticiens ne veulent pas "être pris pour des pigeons"
Rappelons que, suite au dépôt de la proposition de loi, une vague de mobilisation enfle dans vos rangs. Un groupe baptisé « les opticiens ne sont pas des pigeons » s'est créé sur Facebook : hier, en quelques heures, suite à la publication de notre news relayant ses actions, celui-ci est passé de 500 à presque 1 300 membres, qui souhaitent alerter la ministre, les élus et les consommateurs sur les conséquences des réseaux.
Profession