Hier soir, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, finalistes de l'élection présidentielle, se sont affrontés lors du face-à-face télévisé de l'entre-deux-tours.
Durant 2h30, tous les sujets ont été abordés : lutte contre le chômage, pouvoir d'achat, terrorisme, santé, et aussi protection sociale. A ce sujet, Marine Le Pen a interpellé le leader du mouvement "En marche" : "Notre système de protection sociale est en danger. Monsieur Macron est resté flou sur le remboursement de l'optique qu'il a proposé. On n'en saura pas plus avant l'élection, je suppose...".
Réponse d'Emmanuel Macron : "Si on veut réduire le reste à charge sur l'optique, la monture et les verres, la prothèse auditive et le dentaire, il est nécessaire de clarifier la relation entre la Sécurité sociale, les mutuelles et les professionnels. Aujourd'hui, il y a un reste à charge beaucoup trop important, parce que nous avons des contrats qui ne peuvent être comparés".
Le candidat à la présidentielle a réaffirmé son intention de proposer "3 contrats types pour tous les concitoyens, un moyen, un renforcé, et un qui couvre tout. Nous allons tous nous mettre autour de la table, et je me suis donné le quinquennat pour obtenir une couverture à 100% de l'optique, du dentaire et des prothèses".
Le débat a donné lieu à des échanges sur la prise en charge des soins optique, mais plus généralement la question de la santé a été évoquée.
L'occasion notamment de revenir sur les déserts médicaux, dont Marine Le Pen et Emmanuel Macron font une priorité. La candidate du Front National insiste sur les distances et les délais pour consulter un spécialiste en zones blanches tandis que le leader du mouvement "En Marche" évoque ces 30% de patients qui ne bénéficient plus de continuité des soins.
Autre sujet de discorde : le prix du médicament. Emmanuel Macron a pointé du doigt l'impossibilité de produire en France tous les médicaments qui sont actuellement importés. "80 % des médicaments sont faits à l’étranger. Comme vous allez taxer les importations, cela va augmenter les prix. Pendant les années qui viennent, si vous êtes élue, les prix des médicaments augmenteront…", a-t-il annoncé.