Mesure phare de sa campagne, Emmanuel Macron a promis le remboursement à 100% des lunettes, des prothèses auditives et dentaires. Comment ? En demandant notamment aux complémentaires santé de faire des efforts et en mettant en place 3 contrats types imposés aux Ocam. Mais pour la Mutualité Française, "il faudra aussi agir sur les prix des équipements".
Ainsi les mutuelles sont à l'affût et se disent prêtes à travailler avec le nouveau Président "sur ce chantier, car nous partageons les objectifs sous-tendus par cette proposition, à savoir rendre les contrats plus lisibles et faire baisser le reste à charge des patients", explique Thierry Beaudet, dans un entretien au Figaro le 15 mai. Pour le président de la Mutualité Française, il sera important "d'associer tous les acteurs concernés, non seulement les complémentaires, mais aussi l'assurance maladie, les patients et les professionnels de santé". Pas question, en effet, que ce travail soit "opéré en chambre par des techniciens éclairés".
L'exemple de l'optique
Interrogé sur le manque de lisibilité des contrats actuels, Thierry Beaudet estime qu'il est "lié à la complexité de la nomenclature des tarifs de la Sécu. Nous ne faisons que répercuter cette complexité. Dans l'optique, par exemple, en fonction des spécificités des verres et des corrections, il y a des centaines de tarifs différents et les mutuelles ne font qu'appliquer des remboursements sur une nomenclature elle-même complexe", ajoute-t-il.
Pour lui, afin d'atteindre l'objectif fixé par Emmanuel Macron, "il faudra définir précisément le panier de soins sur lequel on veut arriver à un reste à charge zéro". Mais pour le président de la Mutualité, "si on veut que ce soit indolore pour les Français, il faudra aussi agir sur les prix des équipements. En clair, sur l'audioprothèse et sur l'optique, où les prix sont libres, il va falloir trouver une manière de réguler l'offre et les prix. Car si on agit sur les remboursements sans agir sur les prix, on risque de créer un effet inflationniste contraire à l'objectif initial", précise-t-il.
Récemment, la Mutualité Française préconisait de "baisser les prix des équipements en optique, en audio et en dentaire de 15%, soit une économie annuelle de 2,7 milliards d'euros, et d'augmenter de 13% la prise en charge par la Sécurité sociale et des remboursements des régimes complémentaires".
Dans les autres pays, il a fallu la dictature pour maintenir une telle pression, mais en France, ça se fait tout naturellement. Les français seraient-ils masochistes ...?
Mr MACRON demande trois contrats types communs à tous les assureurs, au moins c'est simple et clair.
Comme l'immense majorité des contrats prévoie des remboursements forfaitaires et plafonnés, je ne voie pas en quoi la spécificité techniques des verres doit intervenir.
La grosse différence c'est que le consommateur pourra en connaissance de cause choisir son niveau de couverture, saura comment il est pris en charge et pourra maitriser son reste à charge en choisissant lui même la technicité de son équipement.
Ce ne serait donc plus l'assureur qui dicte tout et n'importe quoi sous le fallacieux prétexte qu'il est payeur aveugle , oubliant que juste avant il est auprès du citoyen un collecteur obscur de ce qui est devenu un presque impôt.
Enfin pour ce qui est des prix et de leur niveau, n'oublions pas que les prix sont libres, et par ce fait, la concurrence peut s'exprimer. Pas celle dictée par les assureurs qui leur permet d'engranger un maximum de pognon sur le dos des consommateurs, la vraie celle qui est au service réel du client et qui préserve le devenir de l'entreprise commerciale.
Le président de la mutualité, grand régulateur des autres, parle comme un petit chef à qui on doit fournir des subalternes , qu'il puisse asseoir avec autorité son irresponsabilité vis à vis des "français" (sic).