La mobilisation des opticiens autour de la concertation "RAC 0" porte ses fruits. Plusieurs parlementaires, députés et sénateurs, ont interpellé la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Agnès Buzyn, suite aux nombreux courriers qui ont été envoyés par la profession.
Dans leurs questions écrites au Gouvernement, les parlementaires font part de l'inquiétude des opticiens au sujet des négociations autour du "RAC 0". "En l'état actuel, cette réforme, promise comme particulièrement ambitieuse et démocratique, ne semble pas à la hauteur de ses objectifs, sur la forme comme sur le fond", écrit Dino Cinieri, député LR de la Loire. Les professionnels "considèrent que la réforme du RAC 0 doit être co-construite dans un esprit de transparence, en associant les opticiens-lunetiers et les fabricants et demandent que leurs propositions fassent l'objet d'un débat constructif et contradictoire", précise le sénateur LR de la Manche, Philippe Bas.
"Sur le fond, la réforme administrative « à minima » qui semble se dessiner - en n'abordant pas les questions liées à la place des complémentaires santé dans la prise en charge, à la nécessaire réforme des coopérations interprofessionnelles en santé visuelle ou encore aux délais d'accès aux ophtalmologistes - , ne répondra pas aux difficultés des dizaines de millions de Français souffrant de problème de vue. Elle ne répondra pas non plus aux problèmes de compétitivité de la filière optique, malmenée depuis des années par des réformes parcellaires et sans cohérence d'ensemble", insiste Dino Cinieri,
Dans ce contexte, les parlementaires demandent à Agnès Buzyn, "quelles sont les mesures qu'entend prendre le Gouvernement afin que les professionnels soient associés à la future réforme du reste à charge zéro dans le secteur de l'optique".
Votre site acuite.fr vous tiendra informé des réponses données à ces questions écrites ainsi que de la suite de la concertation. Notons que la réunion du 22 mars a été reportée, à cause des grèves de transports, au mardi 27 mars.
Ceux la mêmes qui savent être réactifs auprès de leurs clients opticiens quand leur gamme de verre n'est pas bien référencée auprès de tel ou tel OCAM sont-ils contraints au silence ?
N'ont-ils strictement rien à dire pour soutenir ou pas les opticiens?
Sont-ils déjà entrain de négocier ou d'envisager leur futur marché , loin du marasme que l'on promet à leurs clients opticiens ?
Ou peut-être sont-ils simplement inspirés par un principe de politique commerciale qui conciste à bouffer à tous les rateliers?
Peut-on s'attendre à les voir un jour sortir du bois?