« Les clients sont au rendez-vous. » Marcel Cézar, directeur de la franchise Acuitis, est satisfait de la reprise de l'activité. L'enseigne créée en 2010, et qui a ouvert sa 100e maison en mars dernier, a pris un pari audacieux : « on a remis la quasi-totalité de nos équipes dans les magasins ». Et ce pari est pour le moment gagnant.
« Bien sûr, tout n'est pas comme avant, car on est obligé d'appliquer les normes sanitaires », reconnaît Marcel Cézar. « Mais le commerce se fait.» Au point de constater une hausse de budget de +25% sur les 9 premiers jours de reprises. « Si l'activité reste soutenue comme elle l'est pour l'instant, cette période n'aura été qu'une expérience unique dont on ne souhaite pas un renouvellement. »
Des aides au cas par cas pour les franchisés
Pendant le confinement, 90% des maisons Acuitis étaient fermées. Le reste était affecté au service minimum d'urgences, notamment pour sa partie audition. « On a rarement une 2e paire auditive chez soi. S'il y a un souci, il faut pouvoir être dépanné », détaille Marcel Cézar. Un service dédié avait donc été mis en place.
Pour soutenir ses franchisés à l'activité fortement réduite voire à l'arrêt, Acuitis a fait du cas par cas. « Il faut voir les gens, analyser les situations. Les difficultés ne sont pas les mêmes pour tous », explique le directeur de la franchise. « Concernant les cotisations, on leur a demandé ce qu'ils souhaitaient payer maintenant, selon ce qu'ils pouvaient, ou plus tard. C'est une relation de confiance. »
« Tout le monde a apporté sa contribution »
La période a également permis à 90% des collaborateurs d'effectuer des formations à distance. « Les maisons étaient fermées, mais il y avait beaucoup d'agitation derrière pour utiliser le temps au mieux. »
Comme chaque maison Acuitis est unique, que les plans sont différents pour chacune d'entre elles, des parcours ont dû être créés au cas par cas pour pouvoir ouvrir le 11 mai en respectant les consignes sanitaires. « Tout le monde a apporté sa contribution », se réjouit le directeur de la franchise. « Et puis il a fallu trouver des masques, des visières, du gel hydroalcoolique, etc. »
« Ce qui est perdu est perdu »
Et pour la suite ? « On peut penser qu'il manque 2 millions d'ordonnances sur le circuit. Actuellement, nous sommes en train d'épuiser celles qui ont été faites avant le confinement », constate Marcel Cézar. « Les syndicats ont fait leur travail en proposant au gouvernement un certain nombre de suggestions de mesures. On attend maintenant les décisions des autorités. Avant cela, on ne peut pas faire de projection. »
La seule projection que Marcel Cézar s'autorise est la date du 1er juin. « Ce qui est perdu est perdu. Les 2 mois de confinement valent environ 20% du CA annuel et qui ne sont pas rattrapables. Il faut se préparer maintenant et se dire que l'année redémarre au 1er juin. Et il faut se montrer attentif pour comprendre les attentes des clients et y répondre. »