Sous la présidence d’Olivier Véran, ministre de la Santé, le comité de suivi de la réforme 100% Santé s’est déroulé mardi dernier. Un peu plus d’1h30 d’échanges, notamment avec les syndicats d’optique et d’audition, des familles d’ocam et des représentants des consommateurs. Nous vous avons déjà fait part de la réaction du Rof. Nous avons également contacté Véronique Bazillaud, déléguée générale du Synom, pour recueillir ses impressions.
« Les Français ont bien accroché »
« Nous avons passé un long moment à discuter des chiffres du 100% Santé », nous explique-t-elle. « Il apparaît qu’en optique, les Français ont bien accroché. »
La direction de la Sécurité sociale (DSS) a présenté ses chiffres : 17% de ventes d’équipements optiques 100% Santé depuis le début d’année, dont 12% de classe A intégral et 5% de panachage. Pour compléter ces chiffres, le Synom s’est associé au Rof pour commanditer une étude d’impact Xerfi. Pour rappel, les résultats sont les suivants :
- Taux de lunettes 100% Santé (monture et verres de classe A) : 10,32%
- Taux de lunettes panachées (avec la monture ou les verres de classe A) : 7,79%
- Taux de lunettes 100% de classe B (monture et verres de classes B): 81,89%
Olivier Véran, bien que satisfait des débuts de la réforme en optique, maintient la pression
Olivier Véran, qui a insisté sur le fait que la réforme n’avait pas été menée que pour un public précaire mais pour toute la population, s’est en effet félicité du succès en optique. Il a néanmoins demandé aux représentants de la profession de ne pas relâcher la pression, notamment auprès des non bénéficiaires de la CMU/CSS.
De manière générale, le Synom est sorti satisfait de ce comité de suivi. « Ce qui a été négocié en 2019 répond bien aux besoins des Français puisque 18% d’entre eux ont choisi l’offre », explique Véronique Bazillaud.
Par ailleurs, cette dernière précise : « Nous avions l’intention de demander au ministère de la Santé la mise en place de mesures pour faciliter l’accès aux équipement et la relance du marché en cette période Covid, mais le rapport Igas publié lundi comporte une partie des mesures demandées. Parmi elles : l’extension de la durée de validité d’ordonnances et l’information sur la capacité des opticiens à renouveler les équipements. » Un rapport évoqué pendant le comité, que tout le monde a salué en sollicitant une exécution rapide.
Malgré les vantardises des syndicats signataires (Rof et Synom) le gouvernement n 'est pas satisfait : il veut que davantage de français choisissent ce panier dont le prix de vente moyen est de seulement 30% du panier moyen de dépense des français.
L'Etat et les signataires travaillent donc à mettre au chômage une grande part des opticiens.
Si nous ne changeons rien à notre image de marchands de lunettes, si nous ne mettons pas rapidement en avant les prestations que nous apportons aux français en plus de la "simple" vente de lunettes, le low-cost sera favorisé.
Sortons du Zero Rac vanté par le tiers payant et les réseaux de soins.