Remédier aux difficultés d'accès aux soins pour l'ensemble des Français constitue une des grandes ambitions affichées par Emmanuel Macron. Dans le cadre de l'émission politique de France 2 « L'Evénement » mercredi 26 octobre, le président de la République a ainsi été interrogé sur les déserts médicaux.
« Pour trouver un ophtalmologiste, il faut en moyenne 26 jours en France. Mais c'est 472 jours à Epernay (51) », a fait remarquer la journaliste Caroline Roux.
Quelles solutions pour faire face aux déserts médicaux
Pour pallier ces délais d'attente, qui peuvent ressembler à un parcours du combattant dans certains départements, le président de la République a insisté sur la délégation de tâches. Et plus particulièrement, une coopération renforcée entre les 3O (opticiens, ophtalmologistes et orthoptistes). « Aujourd'hui, on peut peut-être déléguer des tâches, faire son bilan visuel chez un opticien, chez les paramédicaux en lien avec des ophtalmologistes. On a des orthoptistes qui sont des paramédicaux formés qui peuvent faire le bilan visuel de votre enfant qui n'arrive pas bien à lire ou le vôtre tous les 6 mois. Et se dire au bout de quelques années, on va consulter l'ophtalmologiste », a répondu Emmanuel Macron à la journaliste.
Dans la continuité de ses propos, le président s'est montré favorable à une meilleure « organisation du temps de travail entre les médecins, en particulier les spécialistes et les paramédicaux ». « Aujourd'hui, on ne peut pas accepter qu'un enfant qui n'arrive pas à lire obtienne un rendez-vous dans 6,12 ou 18 mois chez un spécialiste. On pourrait l'autoriser à réaliser un bilan beaucoup plus rapide chez un paramédical », a-t-il poursuivi.
Vers de nouvelles prérogatives pour les opticiens
Si l'ophtalmologiste reste le premier maillon de la chaîne de santé, le gouvernement prône donc une meilleure coordination des soins incluant les paramédicaux dont les opticiens. Des propos qui viennent contredire ceux du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) à propos de la téléophtalmologie chez les opticiens. Dans un communiqué reçu hier après-midi, Thierry Bour, président du Snof, s'est, rappelons-le, vivement opposé à cette initiative qu'il qualifie d'«inadéquate et inutile ».
Reste désormais à savoir comment les propos d'Emmanuel Macron pourront se concrétiser rapidement par des actes.
La réaction du Rof ne s'est pas faite attendre, découvrez-là ici.
Réformes après réformes... l'opticien s'adapte, se plie et acquiesce ! Et ce n'est jamais assez !
Est-ce vous, les ophtalmologues qui vous déplacez pour rendre accessibles votre savoir à ceux qui en ont besoin par faute de moyen de transport, par faute de mobilité, par faute de manque de professionnels... Etes-vous pleinement au service de la population selon le serment d'Hypocrate ? Est-ce vous les orthoptistes qui vous déplacez, qui rendez accessible votre profession à ceux qui en ont besoin ? Et vous les optométristes pas mieux ?
Au lieu de cela, nous sommes dans un monde où la médecine ou la paramédecine compte ses heures et pas une de plus ! Fermeture à 16h pour certains cabinets ou pas loin avec une ouverture à disons 9h. Si les amplitudes d'ouverture sont restreintes, les créneaux de rdv seront mathématiquement complets très vite ! Avec des horaires de fonctionnaires comment tout cela peut aller... Pendant les vacances, même problématique...
Je reviendrai également sur l'article précédent concernant les souhaits d'évolution de la profession... mesdames, messieurs, Dieux de l'optique en général... pourquoi l'opticien devrait reprendre votre travail avant de confectionner les lunettes de ses clients ? Faites votre boulot et il n'y aura plus de problèmes. Les corrections seraient bonnes. Les orthoptistes en cabinet lisez les informations dans les dossiers ou écouter les patients... ainsi il n'y aurait plus de problèmes d'orientation ou de prise en charge du patient et j'en passe... Vos professions sont payées bien assez chers ! Faire de l'abattage pour rentabiliser vos cabinets parfois wahou ! La médecine reste à la médecine alors acceptez de lâcher la partie réfraction aux opticiens ! Ah oui, ils ne sont pas capables ces brebis galeuses... mais en attendant bon nombre de vos réfractions sont trop souvent expéditives et ratées ! Après qui se trouve en bout de course pour ramasser les remarques déplaisantes et qui doit se creuser la tête pour trouver les solutions avant de vous rendre compte parce qu'il le faut ??? Dans ce pays il y en a beaucoup qui ne manquent pas d'air !
Et là encore tout est normal Madame la Marquise !!!!!
On s'incline devant l'ophtalmo,qui passe avant tous les autres et tant qu'il n'était pas menacé dans sa toute puissance de prescription (meme avec erreur...),tout allait bien dans le meilleur des mondes avec,au passage, un opticien qui restait à sa place de technicien,et pas plus...
Vouloir empiéter sur le domaine du voisin a toujours été source de problèmes en cascade,la preuve...
De plus le choix de faire passer sa vie perso avant sa profession est devenu la norme,meme avec un serment d'hypocrate...
On veut bien vivre,on veut des loisirs,on veut du temps,avec les memes revenus qu' à temps complet !!
Trop forts...
D'autres pays (pas forcément enviables) ont fait le choix de relever les manches (non,non pas comme Macron !) avec des résultats qui nous interpellent,qui nous impressionnent mais nous inquiètent aussi,car de plus en plus présents sur toute la planète...
A ce moment là,j'ai toujours l'impression de faire partie d'un troupeau de vaches fatiguées en train de regarder filer le train...
Hélas notre profession est bien trop divisée pour que se mette en place un comportement cohérent, efficace et transparent..
Et meme s'il ne faut pas s'arreter aux brebis galeuses qui dérapent pour pouvoir avancer en réformes,elles existeront toujours, gloutons,opportunistes et avides de passer outre les lois en donnant une image de l'opticien bien loin de ce que l'on voudrait qu'elle soit...
On sait que cette décision est souvent faite à partir d'expériences vécues, de conseils de l'entourage (le qu'en-dira-t-on), mais aussi d'une perception (les a priori) que l'on se fait des magasins proches
(implantation, agencement, image perçue et publicité sont des facteurs déterminants) et donc pas toujours suivant les compétences et la prise en charge de la délivrance d'une paire de lunettes correctrices qui nécessite quelques vérifications.
Nous savons tous que contrairement à ce que la loi exige, beaucoup de points de vente ne sont pas
pourvus d'un opticien qualifié pendant l'ensemble des horaires d'ouverture, il y a même des endroits où il est majoritairement absent! C'est une conséquence d'une évolution anarchique de la profession qui profite à certains et dont les défenseurs comme les syndicats ne se soucient pas et laissent faire (peut être par crainte de perdre des adhérents et donc des cotisations). Il n'y a quasiment pas de contrôle et encore moins de sanction lorsque le manquement est constaté par les services compétents. C'est une particularité néfaste qui a gangrèné le métier, je ne suis pas sûr que dans ces conditions il soit possible d'obtenir la confiance des pouvoirs publics et des consommateurs. En quelque sorte, mon avis est que les magasins sont très hétérogènes (je pense ici à l'usage du tableau d'acuité et de verres d'essai), il va falloir "faire le ménage" avant de considérer que l'ensemble des magasins sont aptes à prendre en charge la délégation de tâche comme l'optométrie.
Plutôt que de saisir la proposition et de faire front commun, notre premier réflexe est toujours de pointer du doigt les manquements de nos confrères et néanmoins concurrents.
Alors, oui, il y a des brebis galleuses dans notre troupeau. Comme dans toutes les professions, malheureusement.
Mais ces indélicats sont ils majoritaires? Ayant fait de bon nombre de remplacements, j'ai plutôt rencontré des professionnels compétents, investis dans leur métier...
Pour finir, je ne veux pas que l'on me délègue la possibilité de prescrire.
Je veux que l'on reconnaisse enfin que je suis un professionnel de santé spécialiste de la réfraction et de la correction visuelle, et qu'à ce titre, on me permette de prescrire en toute indépendance.