Dans le cadre du projet de loi sur la consommation, l'Assemblée nationale s'apprête à libéraliser le marché de l'optique et favoriser la vente sur Internet. Pour apporter un éclaircissement sur ce projet de loi et expliquer ses limites, Philippe Peyrard, directeur général délégué d'Atol, était l'invité ce matin de Jean-Jacques Bourdin sur RMC Info dans son émission « Bourdin & Co ».
En réponse aux affirmations de Benoît Hamon, ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, promettant des baisses de prix de 30 à 40% sur les lunettes et les lentilles vendues sur Internet, Philippe Peyrard a expliqué que cela n'était possible « qu'en partant vers du Made In Ailleurs, car l'essentiel des produits vendus sont fabriqués en Chine ou en Thaïlande », et que « plus de 20% du prix payé est de la TVA qui rapporte beaucoup à l'Etat ».
Le critère qualité et Made in France étaient au coeur du débat. Dans cette course aux prix bas, Philippe Peyrard s'est ainsi étonné sur ce non-sens entre « cette décision de Bercy allant à l'opposé de ce que peut faire Arnaud Montebourg en terme de relocalisation et de création d'emploi en France ». Et quand Jean-Jacques Bourdin prend l'exemple d'une auditrice de RMC Info ayant acheté sa paire de lunettes sur internet il y a un peu plus d'un an 75€, Philippe Peyrard insiste sur le fait qu'elle aurait pu diviser par deux le coût de sa prestation avec des forfaits à partir de 39€.
Au cours de cet échange, Philippe Peyrard a enfin rappelé aux complémentaires santé « leur responsabilité en étant plus vigilantes, sans pousser à la consommation sur les équipements ».
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