Ce mercredi 15 octobre, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a présenté les lignes de force de son projet de loi « pour l’activité et l’égalité des chances économiques ». Parmi les mesures dévoilées et qui tentent d’apporter des remèdes « aux trois maladies » de la France que sont « la défiance, la complexité et le corporatisme », plusieurs serviraient à réformer certaines professions réglementées comme les notaires ou les huissiers. Deux d’entre elles concernent la santé et sont évoquées par le ministre : les pharmaciens et les dentistes.Le texte entend en effet promouvoir la concurrence et la « transparence des coûts » sur les prothèses en odontologie, jugés trop opaques aujourd’hui. Les règles d’installation des officines sont également en ligne de mire, pour être simplifiées et passer de 12 à 2, avec la création d’une obligation de « distance minimale » entre pharmacies. Le Gouvernement souhaite favoriser l’ouverture de capital des pharmacies « entre professionnels » afin de susciter leur regroupement et ainsi, « faire baisser les prix grâce à des économies d’échelle ». Enfin dernier objectif du ministre en matière de santé : permettre le développement plus rapide de la vente de médicaments sur Internet. La profession d’opticien ne semble plus être dans l’œil du cyclone des professions règlementées. Tant mieux. Il est vrai qu’avec un salaire net mensuel médian estimé à 2563 euros, il est difficile de la considérer comme privilégiée...
Pas d’opticien-optométriste, Marisol Touraine seule aux manettes
Pour tout le reste, notamment l’évolution de la législation touchant notre secteur et le métier d’opticien, Emmanuel Macron a botté en touche. Donnant gain de cause à la ministre de la Santé, il a en effet indiqué que les mesures sur la santé se retrouveront in fine dans le futur projet de loi préparé par Marisol Touraine et qu’elle a d’ailleurs dévoilé mercredi aussi. Aucun de ces ministres n’a par ailleurs évoqué la question de « la reconnaissance de l’opticien-optométriste », pourtant envisagée dans la première version connue de la législation Macron.