L’ONDPS (Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé) a remis le 27 mai au Ministre de la Santé Xavier Bertrand son deuxième rapport analysant la situation en 2005.

Le texte souligne que, dans notre secteur, les effectifs ont considérablement augmenté ces dernières années : entre 2000 et 2005, le nombre d’opticiens (15 141 au 1er janvier 2005) a enregistré une croissance de 51,2% (+21,1% pour les orthoptistes et + 37,5% pour les audioprothésistes).

Les professions paramédicales connaissent en outre une structure d’âge favorable, à l’inverse des professions médicales confrontées à un inquiétant vieillissement de leur population. En raison de la plus grande brièveté de leurs formations, le renouvellement de leurs effectifs ne pose en effet pas problème.

Ainsi, l’âge moyen des opticiens français est de 38,8 ans et seulement 15,4% d’entre eux ont 55 ans et plus. Celui des orthoptistes est quant à lui de 39,5 ans (11,8% de 55 ans et plus).

L’ONDPS note également une présence clairsemée des orthoptistes et des audioprothésistes sur l’Hexagone. L’accès à leurs soins reste souvent réservé aux populations urbaines. Sur ce point, l’Observatoire se montre sceptique : selon lui, la progression soutenue des effectifs de ces professions ne suffira pas à combler ces difficultés d’accessibilité et nécessite une véritable réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour éviter un isolement des zones rurales.

Concernant les médecins, ophtalmologistes compris, le rapport pronostique une baisse des effectifs de 10% d’ici 2025. Beaucoup de départs en retraite ne seront pas remplacés, notamment en raison de la pénibilité des conditions de travail et du manque de perspectives en termes d’évolution de carrière.

L’ONDPS estime enfin que les initiatives lancées pour l’instant par les pouvoirs publics pour promouvoir les métiers de la santé ou soutenir les idées novatrices comme la création de maison médicales pluridisciplinaires restent trop timides. L’Observatoire regrette enfin le manque d’évaluation de l’impact réel de telles mesures.