La formation continue, qui permet aux professionnels d’améliorer leurs compétences et d’en acquérir de nouvelles, est devenue une des priorités des pouvoirs publics. Dans notre secteur, elle revêt une importance toute particulière, le métier d’opticien évoluant au fil du temps.Aujourd’hui, de nombreux centres de formation vous proposent des modules destinés à développer vos performances sur divers domaines.
Si les opticiens sont de plus en plus nombreux à participer à des formations, celles-ci ne suscitent pas encore, selon les divers organismes, l’intérêt qu’elles méritent. "Beaucoup d’opticiens n’en font pas, certains ne savent même pas qu’ils disposent d’un budget dédié, alors même que c’est un excellent outil de valorisation" explique Yann Smadja, dirigeant de l’Opticien-Manager. Cette situation s’explique notamment par les difficultés d’organisation qu’impose le départ en formation d’un collaborateur "L’absence du salarié pendant la durée des sessions, qui chez nous vont de 1 à 3 jours, est un souci à gérer" précise le Département Formation du groupe Optic 2000. Dominique Meslin, directeur de Varilux University, souligne que "ce frein est d’autant plus grand que la structure est petite". Même constat chez Isoform, la branche formation continue de l’ISO, l’Institut Supérieur d’Optique. Son directeur, Stéphane Lebrati regrette que "les opticiens ne réalisent pas toujours les bienfaits d’une formation, mais voient surtout que ça mobilise un salarié quelques jours".
Pour remédier à cette situation, de nombreux organismes "décentralisent" leurs sessions en région. Ainsi, à l’ISO, "les formations se déroulent sur les 6 sites de l’école. Nous nous rapprochons des opticiens, car il est plus facile et moins coûteux en transport de participer à une formation à côté de chez soi". Optic 2000 s’attache aussi à développer cette proximité.
Les centres de formations développent également leurs services in situ. "Nous allons dans le magasin, nous y filmons notamment les ventes pour apporter à l’opticien les conseils les plus adaptés" explique Yann Smadja. Ce procédé a également été mis en place chez Optic 2000, qui propose un véritable "coaching technique", et chez Varilux University. Pour Dominique Meslin, "ces formations sur place sont des moments très fédérateurs pour les équipes".
Les thématiques touchant aux techniques de vente, à l’accueil et au service client sont les plus prisées. "Sur les 3000 heures que nous dispensons chaque année, 70% sont axés sur le commerce" relève Yann Smadja. Chez Varilux University, les modules "Mieux satisfaire vos clients presbytes" et les stages Basse Vision recueillent le plus d’adhésions. L’ISO a quant à lui choisi de ne proposer que des formations techniques et veut "conserver cet axe car c’est le coeur du métier".
L’attrait pour les thématiques techniques devrait cependant s’accroître avec la réforme de la profession. Selon Yann Smadja, "beaucoup d’opticiens devront se remettre à niveau, car certains n’ont pas pratiqué la réfraction depuis une vingtaine d’années". Optic 2000 s’attend à une hausse de la demande de formation en optométrie et se dit "prêt à y répondre". Varilux University a d’ores et déjà enregistré une augmentation des inscriptions à ces sessions, comme l’ISO. "Cette réforme ne peut qu’être bénéfique à la formation. Avec la demande de réfraction des clients, les opticiens prendront conscience de cette nécessité" résume Stéphane Lebrati.
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