Dans un courrier envoyé en circulaire aux fabricants, qu’Acuité s’est procuré, Optic 2000 revient sur la situation de l’entreprise et tend à rassurer sur ses engagements de paiement. Le groupe se porte bien et attire notamment l’attention sur le fait que « la condamnation et la procédure de sauvegarde « ne concernent pas Lissac Enseigne, Audio 2000, COI-Groupe One et ATS ».
Les faits…
La société Gadol – « Optic 2000 » a été assignée en 2008 par Optical Center dans le cadre d’un contentieux commercial. Suite au jugement rendu en décembre dernier, la condamnant à verser 30 millions d’euros à l’enseigne adverse au titre de dommages et intérêts pour concurrence déloyale, l’entreprise a choisi d’entamer une procédure de sauvegarde auprès du Tribunal de Commerce de Nanterre. Son objectif : protéger la trésorerie de la coopérative afin de continuer à financer son développement. « Face à une difficulté ponctuelle, cet acte de bonne gestion permet de la rendre plus supportable à l’entreprise en l’étalant, commente Yves Guénin, secrétaire général du groupe. Ainsi, l’argent est pour le moment consigné auprès de notre mandataire judiciaire ».
Concernant la décision de justice, Optic 2000 reste serein et explique : « La condamnation s’appuie sur la seule base d’attestations de clients mystères mandatés par Optical Center, mettant en cause des dérives alléguées de 12 magasins seulement, de surcroît remontant à 2007, juste avant la mise en place en 2008 par Gadol – « Optic 2000 » d’actions d’envergure permettant d’empêcher les membres du réseau de pratiquer des fraudes (il s’agit du logiciel verrouillé PVO, ndlr)». Le jugement n’a évidemment pas de caractère définitif puisque le groupe a fait appel immédiatement. L’affaire sera donc réexaminée d’ici 2 ans par les magistrats de la Cour d’appel de Paris.
Les conséquences…
« La mesure de sauvegarde a pour but principal de préserver les intérêts de notre groupement au regard du montant et du caractère injustifié de la condamnation, précise l’entreprise dans son courrier envoyé aux fabricants. Par ailleurs, notre activité commerciale 2015 se poursuit normalement, dans le cadre du mandat de ducroire depuis le 01 janvier 2015, et sera régie selon les termes du contrat 2015 que nous avons conclu, cette mesure étant sans incidence sur notre fonctionnement habituel tant au niveau de la centrale et des magasins qu’en ce qui concerne les règlements à intervenir ».
De façon plus précise, le groupe souligne que pour les factures non réglées correspondant à des livraisons antérieures au 1er janvier dernier, les entreprises concernées doivent déclarer leurs créances auprès du Mandataire judiciaire, conformément aux dispositions de l’article L.622-24 du Code de Commerce. Elles pourront être compensées avec toutes sommes dues à Gadol – « Optic 2000. « Nous avons toujours eu le respect de nos partenaires, commente Yves Guénin. Nous ne voulons causer aucun préjudice. Un mode de paiement par compensation ou par avance, validé par les hommes de l’art, sera donc mis en place ».