Suite à la parution des décrets, le 15 avril dernier, vous permettant de pratiquer la réfraction pour renouveler les lunettes de vos clients de plus de 16 ans sur la base d'une ordonnance datant de moins de trois ans, Lissac a décidé de rédiger une charte entre opticiens et ophtalmologistes.
Comme nous l'a confirmé Alain Gomez, Directeur technique et directeur des relations médicales chez Lissac, cette charte vise "à ne pas laisser de places aux incertitudes. En nous appuyant sur les bonnes relations entre nos opticiens et les ophtalmologistes, nous avons voulu montrer que l'on peut faire de la réfraction en bonne intelligence avec le corps médical."
Présentée sur le stand de l'enseigne à la SFO, cette charte a particulièrement intéressé les médecins. "Des ophtalmologistes, professeurs en ophtalmologie, ainsi que des personnes proches du syndicat, ont pu y apporter des ajustements pour continuer à évoluer dans le bon sens pour nos deux professions. Lissac a toujours collaboré d'une façon efficace et réciproque avec les ophtalmologistes, dans la complémentarité et le respect de chacun, et nous voulons par cette action continuer à respecter la déontologie qui nous anime".
Cette charte va être envoyée prochainement à tous les opticiens Lissac et sera présentée parallèlement aux ophtalmologistes des zones du réseau.
Les 10 points de la charte Lissac précisent que la réfraction sera réalisée dans le cadre suivant :
1 : A la seule demande du client désireux de renouveler ses lunettes pour une raison pratique ou fonctionnelle, détenteur d'une ordonnance de moins de trois ans, sans mention restrictive, formulée par un médecin ophtalmologiste.
2 : Par des opticiens diplômés d'Etat, identifiables par un badge spécifique, formés spécialement à cette pratique professionnelle au sein de l'Académie Georges Lissac, par un enseignement continu et qualifiant.
3 : Par des opticiens ayant la maîtrise de tous les moyens servant à déterminer l'évolution de la correction optique et capable d'analyser la pertinence d'une modification dioptrique.
4 : Par l'application rigoureuse du protocole concernant le contrôle de la correction optique et la mesure de l'acuité visuelle, pratiqués dans un espace isolé, attenant au magasin, et garantissant la confidentialité des échanges.
5 : En refusant l'équipement optique si l'évolution dioptrique n'apporte pas une amélioration de l'acuité visuelle, ou dans le cas d'un sujet presbyte n'ayant pas consulté pour la première correction de ce trouble de la vision.
6 : En préconisant une consultation médicale rapide pour un sujet dont l'évolution dioptrique entraîne une prise de concave ou de convexe supérieure à 1 Dioptrie, ou une chute d'acuité visuelle non améliorable.
7 : En apportant notre soutien pour l'obtention d'un rendez-vous pour tout sujet qui exprimerait le désir de consulter un ophtalmologiste suite à une gêne du type : flash lumineux, métamorphopsies, voile, vertiges, maux de tête, etc…
8 : En s'abstenant de pratiquer toute compensation d'une anomalie binoculaire constatée lors de l'examen de vue.
9 : En facturant cette prestation déductible de l'achat de nouvelles lunettes pour éviter toute dérive sur la réalisation de l'équipement optique.
10 : En informant systématiquement, d'une façon complète et fiable, par courrier l'ophtalmologiste du résultat et de la correction optique obtenue en Vision de loin et en Vision de prés, ainsi que les caractéristiques techniques de l'équipement optique réalisé.
Profession