Dimanche 15 mars 2015, les professions de santé défileront dans les rues de Paris pour dire « Non » au projet de loi de Marisol Touraine. Médecins, chirurgiens-dentistes, internes ou encore chefs de cliniques ont décidé de s’opposer au texte de la ministre et dénoncent notamment le désengagement de la Sécurité sociale au bénéfice des organismes complémentaires privés ou mutualistes. « Ce projet de loi met en péril la liberté de soigner en organisant une médecine aux ordres de l’Etat et des organismes payeurs », martèle de son côté l’UFML (Union Française pour une Médecine Libre).
L’examen du projet de loi repoussé
Face à cette grogne généralisée, Marisol Touraine a décidé de repousser une fois de plus l’examen de son projet de loi. Le calendrier parlementaire devient alors un vrai casse-tête entre la manifestation annoncée du 15 mars et les élections départementales, dont le premier tour est prévu une semaine plus tard. Toutefois, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale pourrait entamer les discussions dès le 17 mars. « Quoi qu'il en soit, le projet de loi Santé devrait être examiné le 31 mars en séance plénière », annonce Le Figaro du 12 février dernier.
Qu'en est-il pour l’optique ?
Rappelons que le projet de loi Santé s’intéresse également à notre secteur et entend « garantir aux personnes modestes des prix accessibles pour des produits de santé, tels que les lunettes ». Concrètement, Marisol Touraine prévoit la mise en place d’un tarif social pour l’optique mais aussi le dentaire et les prothèses auditives. « Afin de limiter les prix pratiqués pour des soins qui sont parmi les plus chers », cet encadrement sera applicable aux bénéficiaires de l’Aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS).
Mais le Gouvernement et les parlementaires pourraient ne pas s'arrêter là ! Le texte sera très certainement amendé de nombreuses fois et serait en mesure de reprendre certains éléments du projet de loi Macron, puisque Marisol Touraine a hérité des dispositions concernant les professionnels de santé initialement prévues dans le texte sur les professions réglementées.