Certaines régions de France manquent cruellement d'ophtalmologistes, avec en moyenne 5,8 spécialistes pour 100 000 habitants en Champagne-Ardenne ou en Franche-Comté*. Si la question des délais d'attente tend doucement à s'améliorer et que la restructuration de la filière de santé visuelle est en marche, c'est pour lutter contre ces déserts médicaux que Marisol Touraine a annoncé hier, 26 novembre, une nouvelle série de mesures incitant les médecins libéraux, en particulier les plus jeunes, à exercer dans les territoires manquant de professionnels.
Aussi, le Pacte territoire Santé 2 prévoit 10 engagements parmi lesquels le Gouvernement souhaite :
- Développer les stages des futurs ophtalmologistes, mais aussi des pédiatres ou des dermatologues, en cabinet de ville pour attirer les jeunes vers la médecine libérale, en les formant dans les conditions réelles de leur futur exercice.
- Faciliter l’installation des jeunes médecins dans les territoires fragiles grâce au déploiement des contrats d’engagement de service public (CESP).
- Favoriser le travail en équipe, notamment dans les territoires ruraux et périurbains avec 1 000 maisons de santé en fonctionnement d’ici 2017.
- Augmenter de manière ciblée le numerus clausus régional pour l’accès aux études de médecine.
- Favoriser l’accès à la télémédecine pour les patients chroniques et pour les soins urgents dans 9 régions pilotes (Alsace, Basse-Normandie, Bourgogne, Centre, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Martinique, Pays-de-la-Loire, Picardie).
"Depuis 2012, nous agissons pour donner envie aux médecins, en particulier les jeunes diplômés, d’aller exercer dans les régions qui en ont le plus besoin. C’était la raison d’être du pacte territoire santé 1, qui porte aujourd’hui ses fruits, s’enthousiasme Marisol Touraine. La recette du succès : des actions simples, concrètes, qui font la différence auprès des professionnels. Le pacte territoire santé 2 amplifie ces actions et propose de nouvelles initiatives pour soutenir et accompagner les médecins, au service des patients".
"De nouvelles étapes attendues en 2016, comme les textes d’application du projet de loi de modernisation de notre système de santé, la grande conférence de santé et la négociation de la nouvelle convention médicale de 2016, viendront enrichir cette politique pour toujours davantage valoriser la médecine libérale et en particulier la médecine générale, l’adapter aux attentes des professionnels de santé et aux besoins des patients", conclut la ministre de la Santé.
*source : Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof).
à quand des toubibs enchainés dans une maison médicale, avec obligation de pointer au commissariat et rémunérés au smic mais avec 3 mois de retard en raison du tiers payant, mais toujours astreints à des horaires de jour comme de nuit sans limite