Interrogé ce matin à 7h50 sur l'antenne de Radio Classique, Philippe Peyrard, Directeur général délégué d'Atol, a estimé que la politique coercitive de certains OCAM met en danger le secteur de l'optique et la santé visuel des Français. Invité pour s'exprimer sur le made in France, le dirigeant de la coopérative a lié l'avenir du secteur à la politique de "certains acteurs de la chaîne de santé, à savoir certaines complémentaires santé, certaines mutuelles, plutôt les assureurs". "Si on veut avoir un modèle de croissance équilibrée, il faut que tous les acteurs et les assureurs réfléchissent à l'orientation qu'ils donnent", a-t-il souligné en expliquant que des "tarifications coercitives" ouvrent "la voie à l'Asie en terme de fournitures".
A une question sur le prix des lunettes, Philippe Peyrard a répondu que le marché est déjà "concurrentiel avec des propositions à partir 29 euros". En mettant en place des "systèmes extrêmement coercitifs sans aucun reste à charge possible", certaines OCAM interdisent de fait au consommateur "la possibilité d'avoir un produit français par exemple", a-t-il ajouté, jugeant cette dérive dangereuse en terme de santé. "Les progrès de la technologie ne sont pas pris en compte par certaines de ces complémentaires, qui refusent de mettre en place un accompagnement des derniers produits sortis".
"Si demain, on est obligé de faire du low cost, il est évident que c'est tout un pan de la prévention qui tombe", a-t-il encore souligné. Cette "paupérisation" du secteur coûtera "beaucoup plus cher au régime obligatoire, ce qui n'intéresse peut-être pas beaucoup nos amis assureurs", a conclu Philippe Peyrard.
La prise de parole du Directeur général d'Atol alimente les réactions officielles suscitées depuis ce matin par l'appel d'offres de Kalivia. La dernière émane du Synope (voir news en relations), dont la coopérative Atol n'est plus membre depuis décembre dernier.
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