Les députés ont adopté (en première lecture) une disposition qui prévoit le versement d'honoraires aux pharmaciens pour de nouveaux services rendus. Il s'agit de rémunérer l'acte de délivrance (mission de conseil) et « la performance » du professionnel (développement des génériques, prévention, dépistage, accompagnement des patients atteints de maladies chroniques, vérification du statut vaccinal...).
Une évolution envisageable en optique ?Ce système est-il transposable à notre secteur ? Pourquoi pas... Car ce nouveau mode de rémunération des pharmaciens est, entre autres, destiné à compenser leur baisse de marges, comparable à celle observée chez les opticiens (notamment sous la pression des complémentaires santé). En optique, un tel dispositif pourrait aussi pallier en partie la pénurie croissante d'ophtalmologistes. Les tâches susceptibles d'être ainsi rémunérées pourraient être : la réfraction (effectuée dans le cadre du décret de 2007, sur la base d'une ordonnance en cours de validité), les conseils relatifs à la manipulation et à la pose des lentilles, les contrôles visuels des candidats au permis de conduire ou encore, pourquoi pas, le dépistage du glaucome par tonomètre à air (ne nécessitant pas de contact direct avec l'oeil).
La concrétisation de cette hypothèse consacrerait l'opticien dans son rôle de professionnel de santé, cher à nombre d'entre vous. En effet, 48% des nouveaux diplômés suivent des formations post-BTS, les deux tiers choisissant la licence ou le CQP Technique. Une piste à étudier ?
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