Suite à son adhésion à l'ECOO (Conseil européen de l'optométrie et de l'optique) en mai dernier, l'UDO (Union des opticiens) a présenté ce matin son programme pour les prochains mois. Un des ses grands projets est la création de la SFOO, Société française d'optique et d'optométrie. Cette société savante, composée de scientifiques et d'universitaires, sera notamment chargée d'organiser le « congrès annuel de l'optique et de l'optométrie », dont la première édition devrait avoir lieu en 2012. « Cette société pourra aussi être amenée à réaliser des études, par exemple pour l'industrie ou les complémentaires santé, et sera consultée pour les questions relatives à l'évolution de la formation », explique Henri-Pierre Saulnier, président de l'UDO.
Pour de nouvelles compétences associées aux formations post-BTS
Le syndicat est par ailleurs revenu sur la récente arrivée du SNO (Syndicat national des optométristes) dans son giron. A cette occasion, ce dernier devient le SNOO (Syndicat national des opticiens-optométristes), et regroupera désormais les salariés et étudiants titulaires du BTS OL et d'un DU, de la licence ou du master. « Le SNOO va recenser l'ensemble des diplômes post-BTS, et participera à l'élaboration d'une éthique professionnelle qui appuiera la charte de l'UDO. Le syndicat sera force de proposition pour l'UDO dans le domaine de l'optométrie », souligne son président Jean-François Marinacce.L'UDO et le SNOO travaillent de concert pour valoriser le diplôme « d'opticien-optométriste ». « Notre but est que les formations post-BTS soient associées à des compétences telles que la prescription de lunettes et de lentilles de contact, en complément du travail de l'ophtalmologiste et non en concurrence. Nous voulons que les opticiens soient indépendants des autres professions », insiste Jean-François Marinacce. « Il y a une vraie volonté politique de faire bouger les choses, mais c'est la volonté gouvernementale qui manque », ajoute Henri-Pierre Saulnier.
Une vaste étude européenne sur les prestations optiques
Ulrich Adam, secrétaire général de l'ECOO, a quant à lui rappelé les principaux objectifs de son organisation (qui représente 75 000 opticiens et optométristes en Europe) : obtenir une reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles en Europe et augmenter le champ de la pratique, en harmonisant les pratiques et la formation dans les différents pays et en défendant les intérêts du secteur auprès des institutions européennes. Ulrich Adam a aussi présenté l'étude « Wasem », un des projets phares de l'ECOO : celle-ci vise à comparer les prestations de soins optiques primaires en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne. Ses résultats, qui seront présentés dans les mois à venir, « pourront donner des réponses vis-à-vis de la baisse du nombre d'ophtalmologistes », espère Ulrich Adam.
Rappelons que c'est l'UDO qui représente l'ECOO en France, Jean-François Marinacce étant le délégué de ce conseil européen dans notre pays.