L'article 51 de la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires) met en place un régime dérogatoire permettant de développer, par des protocoles de coopération, de nouvelles délégations de tâches entre professionnels de santé pour améliorer l'accès aux soins. Dans la filière de santé visuelle, cette possibilité ouvre diverses opportunités, notamment dans les régions confrontées à une forte pénurie d'ophtalmologistes. Selon notre dernier sondage, un Acuinaute sur trois se dit intéressé par cette démarche :
- 32,2% des répondants vont "tenter de se lancer pour obtenir des délégations de tâches",
- 44,4% "attendent de voir, pour rejoindre peut-être plus tard un protocole déjà mis en place",
- 23,4% "ne sont pas intéressés par l'obtention de nouvelles délégations de tâches".
Les coopérations sont établies au niveau régional entre des professionnels de santé volontaires. Diverses conditions sont prévues : ces protocoles doivent notamment répondre à un besoin de santé publique et les tâches doivent être transférées à des professionnels suffisamment qualifiés. Ces protocoles sont examinés par l'Agence régionale de santé compétente et la Haute Autorité de Santé, qui doivent les valider. Dans la filière de santé visuelle, le gouvernement espère une mise en oeuvre rapide. Le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France) mise sur ce dispositif pour répondre aux besoins croissants en soins ophtalmologiques : il milite cependant pour des transferts de tâches aux orthoptistes (notamment pour l'adaptation de lentilles) et exclue le recours aux optométristes. Les syndicats d'opticiens espèrent quant à eux que ces coopérations ouvriront la voie à de nouvelles prérogatives pour la profession. La Fnof, le Synope et l'AOF se sont exprimés sur ce dossier à l'occasion de notre débat télévisé organisé au Silmo, qui a également donné la parole aux orthoptistes : pour voir ou revoir cette émission, cliquez ici.