Les photos illustrant la collection « Orgasmic » de Polette, enseigne low-cost, montrent deux femmes nues. Sur l’une d’entre elles, la jeune femme, jambes écartées, cache ses parties intimes avec l’une des montures. Ces affiches, exposées dans le showroom* bruxellois, ont fait l’objet d’une plainte auprès du Jury d’éthique publicitaire Belge (l’équivalent de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, Arpp, en France).

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Une collection jugée choquante

Selon le Jury d’éthique publicitaire, qui n’a pas demandé le retrait des affiches, ces clichés « peuvent choquer » et le Jury en « appelle à la responsabilité de l’annonceur ». Sur son site, l’enseigne low-cost se défend en présentant sa collection comme « un hommage à l’origine de tout […] inspirée des visionnaires de l’art moderne et de l’art classique. Rendant hommage à la vulve et mettant en première ligne le plaisir sexuel féminin ». Polette précise vouloir « aborder la question de la censure et du tabou par rapport au plaisir sexuel féminin et à son imagerie dans un monde moderne qui n’a toujours pas accepté la sexualité féminine comme une chose naturelle, normale et réelle, au même niveau que la sexualité masculine, qui inonde les médias contemporains sans que personne n’y voit d’inconvénient ». Les affiches ont finalement été retirées mais les images restent présentes sur le site de l’enseigne.

Une marque habituée des campagnes marketing choc

Ce n’est pas la première fois que Polette réalise ce type d’action marketing. En 2019, elle avait exposé des sextoys en mouvement dans la vitrine de son showroom bruxellois avec l’inscription « Stop getting f*cked by the optical industry »**. Par ailleurs, Polette provoque régulièrement la colère des magasins traditionnels avec ses prix extrêmement bas et son modèle de vente qui se fait exclusivement en ligne.

 

*Salle d’exposition

** Arrêtez de vous faire b*iser par l’industrie de l’optique