C’est la conclusion du rapport scientifique « Hearing Loss - Numbers and costs » (Déficience auditive - Chiffres et coûts), réalisé pour l’association Hear-it AISBL, par le professeur émérite Bridget Shield, professeur à l’université Brunel de Londres. Avec ses équipes, elle a analysé et comparé des centaines d’études et de travaux scientifiques au cours des deux dernières décennies sur la prévalence et les conséquences de la perte auditive.
Les auteurs du rapport ont additionné les pertes financières dues à la baisse de qualité de vie en raison d’une déficience auditive invalidante (19,6 milliards d’euros par an) et la perte de productivité due au chômage élevé des personnes malentendantes (7,6 milliards d’euros par an).
9 400 euros par an et par personne
Résultat : un coût total annuel de 27,2 milliards d’euros par an, soit 9 400 euros par an et par personne qui vit avec une déficience auditive invalidante et non traitée.
Parmi les 4,4 millions de personnes concernées en France, 2,9 millions ne suivent pas de traitement. Or ce rapport indique que l’utilisation d’appareils auditifs et d’autres solutions auditives améliorent la santé et augmente la qualité de vie. A contrario, les personnes malentendantes non prises en charge sont davantage exposées à l’isolement social, à la dépression, au déclin cognitive et à la démence.
Pour rappel, une déficience auditive invalidante est définie par la charge mondial de morbidité comme une déficience auditive supérieure à 35 dB.
Dans l’Union européenne, elles coûteraient 185 milliards d’euros chaque année.