Suite à de profondes divergences, surtout politiques, la Mutualité Française se scindait, il y a vingt ans, entre la puissante Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF dont font partie Les Opticiens Mutualistes) et les Mutuelles de France (FMF dont fait partie le réseau Mutoptic).
Après vingt ans de séparation, ces deux structures se marient pour des impératifs économiques. La réforme du Code de la Mutualité, intégrant les textes européens sur l'assurance, oblige les mutuelles à affronter de plein fouet la concurrence. La Mutualité Française, avec plus de 30 millions d'affiliés, et les Mutuelles de France, avec 4 millions de sociétaires, se sont donc retrouvées devant Elisabeth Guigou, les syndicats et les politiques pour fêter ensembles la réunification.
Début 2001, Les opticiens Mutualistes (FNMF) revendiquaient 360 points de vente face aux 119 centres Mutoptic (FMF).
Selon la Direction de la Recherche des Études de l'Évaluation et des Statistiques (DREES), les mutuelles ont versé en 1999 l'équivalent de 8,9 milliards d'euros de prestations, dont 8,3 milliards pour la seule branche maladie.
Les groupements mutualistes ont assumé en 1999 7,3 % du financement de la dépense courante de soins et de biens médicaux, contre 76,7 % pour la Sécurité sociale et l'Etat, 11,2 % pour les ménages et 4,9 % pour les autres organismes complémentaires. Sur les 8,3 milliards d'euros de prestations maladie des groupements mutualistes, 6,9 milliards (77,6 %) concernent des remboursements d'honoraires et de prescriptions. Parmi elles, la pharmacie arrive en tête (29,6 % des dépenses maladie), devant les honoraires médicaux (18,4 %), les soins dentaires (13 %) et l'optique (7,5 %).
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