Alors que des chercheurs de l’Université du Missouri sont parvenus à rendre la vue à des chats aveugles à l’aide d’une rétine artificielle en silicium, leurs confrères de l’Université du Texas vont encore plus loin dans la fabrication d’un œil bionique.
Ils tentent d’élaborer également une rétine artificielle, cette fois à base de nanoparticules photosensibles composées de deux métaux, le tellurium et le mercure. Les scientifiques cultivent à leur contact des cellules nerveuses, qui à leur tour deviennent réactives à la lumière grâce à la connexion électrique s’établissant avec les minuscules structures métalliques.
Pour le Dr Todd Pappas, qui encadre ces recherches, une rétine conçue de cette manière aurait des propriétés supérieures aux puces en silicium. "Il devrait être possible d’ajuster les caractéristiques des nanoparticules pour les rendre par exemple sensibles à la couleur, ce qui ne peut pas être fait avec le silicium. De plus, en raison de leur taille, les composants à base de silicium sont moins compatibles avec des cellules vivantes" a-t-il déclaré.
La rétine artificielle à base de nanoparticules risque cependant de ne pas voir le jour avant de nombreuses années : les chercheurs doivent, entre autres, éliminer la toxicité des métaux utilisés, le mercure représentant en effet un danger pour l’organisme.
Dans un premier temps, ce procédé pourrait cependant être utilisé dans le domaine médical, notamment dans l’imagerie, pour mettre au point des nouvelles méthodes diagnostiques ou thérapeutiques.
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