Dans son édition de juillet 2007, le magazine Capital consacre un dossier complet aux innovations récentes et à venir en matière de santé. Concernant l'ophtalmologie, il souligne quelques techniques spectaculaires qui devraient voir le jour à court ou moyen terme.
Ainsi, la cataracte sera opérée dans moins de 3 ans sans aucun traumatisme : grâce à la miniaturisation des instruments opératoires, une incision de 2 millimètres cicatrisant sans suture suffira pour enlever le cristallin altéré et le remplacer par de nouveaux implants en polymère souple, injectables par une micro seringue.
La chirurgie réfractive au laser s'adaptera également à la presbytie. Pour l'heure, cette technique donne des résultats peu convaincants sur cette amétropie. Mais, "d'ici 5 ans, des implants multifocaux feront office de cristallin artificiel" explique le Dr. Albou Ganem, ophtalmologiste à l'hôpital parisien des Quinze-Vingts. Selon Capital, les laboratoires Bausch & Lomb, Alcon, AMO, Nidek et Topcon sont déjà sur les rangs pour développer ces implants dernière génération.
Les cas de glaucome les plus graves pourront quant à eux être efficacement traités par une nouvelle technique opératoire permettant de nettoyer le canal d'évacuation des liquides oculaires.
Les patients touchés par la DMLA bénéficieront de Lucentis, le nouveau médicament mis depuis peu sur le marché en Europe, qui permet d'améliorer l'acuité visuelle chez 34% à 40% des personnes traitées. Si son administration, par injection dans l'oeil, reste traumatisante, cela devrait s'améliorer. "Administrer le remède sous forme de pommade ou de collyre sera sans doute possible d'ici 5 ans" explique Eric Souied, ophtalmologiste à l'hôpital de Créteil.
Les nouvelles techniques seront même capables de rendre la vue à certaines personnes aveugles. La thérapie génique devrait permettre de soigner des pathologies telles que l'amaurose congénitale de Leber, une maladie héréditaire qui entraîne la cécité dès l'enfance. Une puce dotée de photorécepteurs fera quant à elle office de rétine artificielle : à l'issue des premiers tests, les patients perçoivent déjà des lumières et des formes.
Notons que de nombreuses recherches seront prochainement menées à l'Institut des Sciences de la Vision, qui sera inauguré à la fin de l'année à Paris. Dirigé par le Pr. José-Alain Sahel, il accueillera 250 scientifiques sur 5 500 m² .
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