Alors que la demande en Basse Vision augmente considérablement, le Studio TV Acuité Silmo pose la question du rôle que les opticiens ont à jouer sur ce segment à fort potentiel. Les fabricants et les acteurs du handicap peuvent les aider.
Sous l'écran, la synthèse écrite de ce débat
Avec :
• Dr Karine Bigot, responsable scientifique du Certo (organisme de recherche ophtalmologique) à l'hôpital Necker
• Marie-Cécile Geraeerdt, opticienne Basse Vision, secrétaire adjointe Ariba
• Luc Licari, directeur de la communication de Retina France
• Laurent Lovka, Etex• Robert Stahl, Responsable Développement Basse Vision Zeiss
• Olga Faure-Olory, malvoyante, chargée des partenariats chez Handicap Zéro
• Pascal Voillemin, responsable Basse Vision Essilor France
Synthèse du débat : « Basse Vision, des outils existent pour aider vos clients »
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : aujourd'hui, seuls 15% des malvoyants français bénéficient d'une aide visuelle, et les opticiens ne sont que 5% à pratiquer la Basse Vision. Pourtant, la demande ne cesse de croître. Et si la recherche en ophtalmologie progresse rapidement, elle ne débouche pas immédiatement sur des thérapies efficaces susceptibles de traiter les pathologies entraînant une déficience visuelle. Dans ce contexte, il est très important pour les malvoyants d'avoir accès à des outils qui leur facilite le quotidien, et que les opticiens peuvent leur procurer.
Les aides visuelles changent la vie des malvoyants : elles leur donnent accès aux études, à la lecture, leur donne de l'autonomie dans leurs déplacements, pour faire leurs courses ou réaliser leurs démarches administratives. Les fabricants proposent aujourd'hui une offre très large, qui va de la simple loupe au vidéo-agrandisseur, à des prix adaptés à tous les budgets. Ils épaulent par ailleurs les opticiens qui développent ou envisagent de développer une activité Basse Vision, avec des outils qui les aident à proposer LA bonne aide visuelle, en fonction du handicap visuel, des activités et du projet de vie du client.
Bien sûr, la vente d'aides visuelles n'est pas aussi rentable que celle de verres progressifs ou de montures créateurs. Elle dégage cependant un bénéfice non négligeable et valorise l'image de l'opticien qui la réalise, en le positionnant définitivement comme un professionnel de santé. La pratique de la Basse Vision est par ailleurs un excellent moyen de drainer une clientèle supplémentaire, l'opticien en question devenant, dans la plupart des cas, celui du malvoyant mais aussi de sa famille entière.