La Commission européenne vient d’autoriser la mise sur le marché de Lucentis, un nouveau traitement contre la forme humide de DMLA. Cette autorisation concerne les 25 pays de l’Union européenne, ainsi que l’Islande et la Norvège.
Développé par les laboratoires Novartis et Genentech, Lucentis vise à traiter la forme humide de DMLA, principale cause de cécité chez les personnes de plus de 50 ans dans les pays occidentaux, qui touche environ 30 millions de personnes dans le monde. Il inhibe le développement d’une protéine stimulant la croissance anormale des vaisseaux sanguins, en utilisant le même principe actif qu’Avastin, un médicament utilisé dans le traitement de certains cancers.
D’après Novartis, ce médicament est le premier à pouvoir améliorer la vision chez un grand nombre de patients atteints de cette pathologie, les autres traitements ne parvenant qu’à ralentir la progression de la maladie. Selon une récente étude, 68% des personnes traitées par Lucentis ont enregistré une amélioration de leur vision, obtenue après deux ans de traitement.
Pour MacDonald Curran, Président d’AMD Alliance International, une association de lutte contre la DMLA, cette autorisation de mise sur le marché "est un signe d’espoir" pour de nombreuses personnes. Il attend désormais que "chaque Etat membre prenne le plus rapidement possible les mesures nécessaires au remboursement de Lucentis par les Assurances maladies".
Rappelons que ce médicament est déjà autorisé aux Etats-Unis, en Suisse et en Inde. Il concurrencera directement le Macugen, le traitement à ce jour le plus utilisé pour traiter la DMLA.
Novartis prévoit de lancer Lucentis dans les différents pays européens tout au long de cette année et en 2008. Le laboratoire détient les droits exclusifs de la commercialisation du traitement dans le monde, à l’exception des Etats-Unis (où les droits sont détenus par Genentech). Celle-ci pourrait générer des ventes d’1 milliard de dollars par an.
Le coût de Lucentis pourrait cependant freiner son développement : il se monte à 2000 dollars (1500 euros) l’injection, une injection par mois étant nécessaire le premier trimestre de traitement, puis à chaque fois qu’une baisse d’acuité visuelle est relevée.
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