Optic 2000 a placé sa communication 2010 sous le signe du prix avec une offre monture + verres à 39 euros (voir news en relation). L'enseigne déclinera tout au long de l'année un label "Prix défi", qui doit être "pour le client l'assurance d'avoir une paire de lunettes au meilleur rapport qualité/prix". Le low-cost gagne-t-il le 1er réseau de distribution français ?
Acuité : Quel sens donner à ce label "Prix défi" ?
Didier Papaz : Il faut savoir aussi communiquer sur ce que les consommateurs sont prêts à entendre. En 2010, comme en 2009, la notion de prix sera incontournable. Avec la montée du chômage et la hausse des dépenses obligatoires (santé, impôts...), les clients sont inquiets et prudents. Le label "Prix défi" est la réponse du réseau à la demande de faible reste à charge. Nous avons adapté notre communication à des consommateurs qui continuent de ressentir les effets de la crise.
A : L'offre à 39 euros sera suivie par d'autres ?
D.P : Oui, le label "Prix défi" va exister durant l'année à travers différentes propositions commerciales. L'offre à 39 euros en est la première.
A : Cette offre n'est-elle pas en contradiction avec le positionnement d'Optic 2000 ?
D.P : Non. Notre enseigne est également connue pour ses promotions et une telle offre peut tout-à-fait cohabiter avec des produits de marques. C'est à l'opticien d'expliquer au porteur les différentes qualités des produits, ce qu'est la valeur ajoutée d'une monture ou d'un verre. Notre réseau doit être capable de proposer des offres à bas prix et d'autres choses. Je préfère que ce type d'offre soit présent sur le même lieu plutôt qu'ailleurs.
A : Il s'agit donc d'une réponse au développement du low-cost ?
D.P : Nous n'entendons pas laisser le champ libre aux réseaux low-cost. Nous avons les moyens de proposer des offres similaires. Dans la grande distribution, les enseignes ont su freiner la progression du low-cost avec des réponses adaptées.
A : Avez-vous envisagé de créer une enseigne low-cost ?
D.P : Nous avons étudié la question il y a 2 ans à la demande de certains opticiens. Nous avons finalement écarté cette possibilité parce qu'elle est difficilement compatible avec le modèle coopératif. En revanche, nous menons une réflexion sur un concept low-cost intégré au magasin, en fonction de sa taille et de sa localisation, sans aucune obligation. Cela est parfaitement compatible avec un positionnement généraliste, comme l'a montré la grande distribution.
A : Qu'attendez-vous de l'année 2010 ?
D.P : Que le marché de l'optique se maintienne, ou mieux progresse. N'oublions pas que de nombreux secteurs sont mis très en difficulté par la conjoncture. En ce qui concerne notre groupe, Optic 2000 ayant franchi le seuil de 1200 points de vente, nos enseignes de conquête sont désormais Lissac et Audio 2000.
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