La lutte contre les inégalités salariales entre les hommes et les femmes fait partie des priorités du gouvernement. Depuis hier, mardi 6 novembre à 15h35, les femmes travaillent « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année 2018. La raison ? Du 6 novembre au 31 décembre, il reste 15,2% des jours ouvrés de l’année, soit précisément la différence de rémunération entre salariés et salariées, selon l’étude réalisée par Eurostat portant sur des relevés de 2016.
Contre cette inégalité, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a annoncé son plan d’action, le 23 octobre dernier. Parmi les mécanismes qui seront mis en place, la ministre a évoqué une sanction économique à l’encontre des entreprises récalcitrantes.
Dès janvier, les sociétés de plus de 50 salariés seront obligées de dresser un état des lieux de leurs rémunérations. Puis, elles auront 3 ans pour remédier à la situation en cas d’inégalité salariale, faute de quoi elles pourront encourir une sanction financière équivalente à 1% de leur masse salariale.
La méthodologie qui permettra aux sociétés de mesurer les écarts sera détaillée dans les semaines à venir. La ministre a cependant évoqué quelques critères comme l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, la part des femmes augmentées après leur retour de congés maternité, la différence entre la part de femmes et d’hommes ayant eu une augmentation, ou encore le temps moyen entre 2 promotions.