Il y a un peu plus d’une semaine, nos confrères de Reuters et des Echos annonçaient que la Commission européenne lançait une enquête approfondie concernant l’offre de rachat de GrandVision par EssilorLuxottica.
Les 2 sociétés « coopéreront étroitement » avec la Commission
Sur le site de la Commission européenne, Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence, a précisé en ces termes les raisons de l’enquête approfondie : « EssilorLuxottica est le premier fournisseur mondial d'articles de lunetterie et GrandVision, la plus grande chaîne européenne de vente au détail d'articles optiques. Nous devons examiner attentivement si la concentration envisagée conduirait, sur ce marché en pleine consolidation, à des prix plus élevés ou à un choix plus restreint pour les consommateurs se rendant chez leur opticien local ».
De leur côté, EssilorLuxottica et GrandVision affirment d’une même voix dans un communiqué qu’elles « coopéreront étroitement avec la Commission pour expliquer en détail les raisons du projet d’acquisition ainsi que les avantages que celui-ci apportera aux clients, aux consommateurs et à l’ensemble des acteurs de l’industrie ».
Le projet en « phase II »
Les deux sociétés confirment dans le même temps l’ouverture d’une « phase II dans le cadre de la procédure d’examen de ce projet d’acquisition ». Une phase qui sera conclue « en temps opportun ».
L’objectif d’EssilorLuxottica et GrandVision est de finaliser la transaction entre les étés 2020 et 2021. Les sociétés rappellent enfin que l’opération « a été autorisée sans condition aux États-Unis, en Russie et en Colombie, et est actuellement en cours d’examen au Brésil, au Chili, au Mexique et en Turquie ».