Cette semaine, plusieurs centres Alliance Vision ont fait l’objet de perquisitions, notamment au Havre, à Nancy et au Mans. D’autres sociétés pourraient être concernées.
L’opération diligentée par le parquet de Paris a été menée en lien avec l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI). Les enquêteurs, accompagnés par des gendarmes, s’intéressent notamment au contenu des disques durs et aux données relevant de la comptabilité. Les établissements de Nancy et du Havre, ouverts 7 jours sur 7, ont été fermés au public pendant toute la durée de la perquisition.
Suspicions de travail illégal et de pratique illégale de la médecine
Selon nos sources, les centres en question pourraient employer des médecins non-reconnus, voire non-déclarés au Conseil National de l’Ordre des Médecins. Certains praticiens ne parlant pas Français feraient appel à des interprètes pour dialoguer avec leurs patients, d’autres ne déclareraient pas leurs remplaçants lorsqu’ils sont absents. Toujours selon nos informations, des orthoptistes se seraient fait passer pour des ophtalmologistes.
D’après l’Est Républicain, la direction du centre Alliance Vision de Nancy a indiqué qu’il s’agissait « d’un contrôle de routine, rien de plus il n’y a rien de spécial, rien n’a été saisi ». Selon Paris-Normandie, le Centre du Havre affirme qu’ « aucune irrégularité flagrante n’a été découverte. »
Cette affaire pourrait être en lien avec l’enquête de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (Cnam) qui avait déposé 12 plaintes au mois de juillet et 6 autres à la rentrée pour suspicion de fraude.
Contactée par Acuité, la Direction de l’audit, du contrôle contentieux et de la répression des fraudes de la Cnam n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.