En Grande-Bretagne, le GOC (General Optical Council), le Conseil Général de l’Optique, qui régule ce secteur, a récemment estimé que la vente en ligne de lunettes correctrices est préjudiciable à la santé publique.
Outre-Manche, cette pratique connaît en effet un essor considérable : le site Glasses Direct vend ainsi chaque année plus de 150 000 paires. Le secret de sa réussite : des prix cassés, jusqu’à 90% moins cher que ceux pratiqués dans les magasins d’optique. Le site conseille tout simplement aux porteurs de lunettes d’aller faire tester leur vue et, munis de leur prescription, d’acheter directement leur équipement sur le site Internet.

Le fondateur de Glasses Direct, James Murray Wells, dénonce l’avis du GOC. Il souligne que les représentants des principales chaînes de magasins d’optique britanniques (Boots, Specsavers, Dolland & Aitchison et Vision Express), qui siègent dans cette organisation, craignent avant tout la redoutable concurrence de la vente par Internet.
Face à ces accusations, le GOC a annoncé dans un communiqué que "ses priorités sont de protéger le public et de promouvoir la santé visuelle. Le Conseil ne représente aucun intérêt commercial ou industriel. Notre rôle est de nous assurer que les consommateurs soient libres d’acheter leur équipement où ils le souhaitent, avec toutes les garanties de sécurité."
James Murray Wells a quant à lui demandé le soutien du gouvernement. Il est épaulé dans sa démarche par le député James Gray. Dans une lettre à la Secrétaire d’Etat à la Santé Patricia Hewitt, celui-ci explique que "Glasses Direct estime, visiblement pour de bonnes raisons, être victime d’une conspiration des magasins d’optique qui souhaitent empêcher l’énorme potentiel de croissance des ventes par Internet".
Soulignons que pour l’heure, il n’existe pas en Grande-Bretagne de législation interdisant la vente de lunettes correctrices sur le web.