Suite à l'annonce par Roselyne Bachelot d'un possible déremboursement par la Sécurité sociale des équipements optiques, vous avez été nombreux à réagir à ce sujet sur notre forum de discussion. Si certains "Acuinautes" (que nous citerons ici par leur pseudonyme) craignent des conséquences négatives de ce possible désengagement sur leur activité, la majorité d'entre eux pronostique un impact limité.
Ainsi, Mozart33 craint, en cas de transfert effectif de la prise en charge des dépenses d'optique sur les complémentaires santé, "des répercussions catastrophiques sur le métier d'opticien", car il n'y aura "plus de contrôle ni de réglementation par rapport au code de la santé publique". Toutefois, les autres Acuinautes n'imaginent pas un tel scénario. Tatami estime que les "clients vont râler mais continueront à acheter des lunettes car ils ne peuvent pas faire autrement". Il cite le cas des conducteurs, toujours aussi nombreux malgré la hausse constante du prix des carburants.
Reprenant l'exemple de l'Allemagne, qui a décidé de sortir l'optique du champ de l'Assurance maladie en 2004, Saluatous rappelle que cette décision a provoqué outre-Rhin "une bousculade dans les magasins pendant les 3 mois qui ont précédé le déremboursement, une morosité pendant 6 mois" mais précise que "tout est rentré dans l'ordre aujourd'hui". Francinette suggère à ce propos que les conséquences immédiates en France ne seraient pas aussi lourdes, l'ancien niveau de remboursement des Allemands étant largement supérieur à celui des Français.
Ibabar nous livre quant à lui une analyse de la situation, en estimant que le déremboursement "n'est pas un problème" au regard du faible niveau de prise en charge par l'Assurance Maladie. Il réfute également l'argument de la "démédicalisation", car "il faudrait déjà que notre profession l'ai été (médicalisée, ndlr) et que nous soyons responsables, auto-critiques, ce qui n'est pas et ne sera jamais le cas". Cet Acuinaute prévoit des conséquences négatives du désengagement potentiel de la Sécurité sociale sur "la politique commerciale, les marges, le niveau de vie et le métier en globalité", car "tout cela sera dicté par les complémentaires santé, en particulier les assureurs privés. Les réseaux fermés actuels ne sont que les prémices de ce que nous verrons demain si déréglementation il y a" écrit-il. Pour Ibabar, ce désengagement pourrait également favoriser le développement du low-cost.
Azur estime à l'inverse que "la non concurrence et l'équilibre passent par le déremboursement". Celui-ci transformera selon lui l'achat de lunettes en "achat plaisir", même si "dans un premier temps il y aura du ménage à faire".Enfin, plusieurs internautes avaient anticipé la "marche arrière" effectuée par Roselyne Bachelot, qui a dénoncé hier une "polémique ridicule" et déclaré que son souhait était au contraire "de renforcer la prise en charge solidaire des dépenses d'optique".
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