Les compléments alimentaires pour la vue ont progressé de 11% en 2009, sur un marché pourtant en repli de 6%. Selon une étude du cabinet Xerfi, cette régression s'explique essentiellement "par les mauvaises performances des produits minceur, qui représentent près d'un tiers des compléments alimentaires vendus en pharmacie et 43% de ceux vendus en grandes et moyennes surfaces". Au-delà de la crise économique, c'est la méfiance des consommateurs envers l'efficacité de ces produits qui aurait entamé la croissance de ce secteur, habitué à des progressions à deux chiffres durant la décennie.
Toutefois, la sortie de crise progressive associée au remboursement de certains médicaments et au vieillissement de la population devrait bénéficier au marché des compléments alimentaires dans les prochaines années. Le cabinet Xerfi table ainsi sur une croissance annuelle moyenne de 2,7% jusqu'en 2012.
Selon une autre étude commandée par le Synadiet (*), les pharmacies sont le lieu d'achat privilégié de près de la moitié des Français (45,9%), suivies par les parapharmacies (18,8%), les grandes surfaces (12,2%) et les magasins diététiques (9,4%). La vente à distance gagne du terrain avec 7,1% pour internet et 4,3% pour la VPC. A noter que les conseils prodigués par un professionnel sur le point de vente sont le premier critère d'achat (22,3%), devant le prix (13,7%) ou la marque du produit (10,4%).
Une marge de progression existe bel et bien pour les complémentas alimentaires, si l'on en juge par les habitudes de consommation des Français. Ils ont dépensé 17,5 euros en moyenne par habitant en 2008, contre 24 euros pour les Allemands, 28 euros pour les Italiens, 55 euros pour les Belges et 73 euros pour les Norvégiens.
(*) Syndicat des fabricants de produits naturels, diététiques et compléments alimentaires
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