Selon le dernier baromètre e-commerce de l'Acsel (Association de l'économie numérique), les e-commerçants français ont enregistré au deuxième trimestre 2010 un chiffre d'affaires de 6,88 millions d'euros, en hausse de +31% par rapport à la même période de 2009. Le nombre de transactions s'est monté à 73,5 millions (+26% en un an). Les trois catégories ayant généré le plus de chiffres d'affaires sont "maison, jardin, bricolage", "vêtements et accessoires" et "téléphonie". "Le e-commerce français poursuit sa très forte croissance et rattrape ainsi progressivement son retard sur les pays voisins" commente Pierre Kosciusko-Morizet, président de l'Acsel.
L'engouement gagne le commerce traditionnel
Une autre étude, réalisée par OpinionWay pour La Poste et PriceMinister, révèle que les commerçants traditionnels plébiscitent le web. Principaux atouts soulignés : le recrutement de nouveaux clients (pour 78% d'entre eux), la modernisation de l'image du point de vente (74%), l'extension de l'offre à de nouveaux produits (72%) et l'augmentation du chiffre d'affaires (52%). Dans ce contexte, 35% des commerçants traditionnels ont déjà créé leur site Internet. Parmi ceux qui ont tenté le e-commerce, 60% ont vu leur chiffre d'affaires augmenter.
Les freins au développement restent nombreux
Malgré ces résultats, la majorité des commerçants disposant d'un site web en fait encore peu usage et se limite à une utilisation sommaire des techniques marketing et commerciales propres à la Toile : 51% ont recours au référencement naturel, 43% à l'optimisation de leurs pages produits et 40% procèdent à des échanges de liens. Moins d'1 sur 5 utilise le marketing direct, le référencement payant ou l'achat de bannières. Les principaux freins au développement d'un site Internet sont le coût, les compétences requises, ou encore la complexité de la gestion client et du SAV. Dans les 12 mois à venir, 21% des commerçants non présents sur le web envisagent de se lancer. Les autres n'en ont pas l'intention, pensant que ce n'est pas utile à leur activité ou par manque de temps. "Il reste encore beaucoup de pédagogie à faire pour convaincre les petites entreprises des bénéfices de l'Internet pour leur développement commercial, notamment en ce qui concerne les coûts d'accès. Les plates-formes de e-commerce sont une première réponse concrète à leurs attentes, qui ne demandent aucun investissement financier" précise Pierre Kosciusko-Morizet.
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