Hostile à la loi Travail, la Fédération Française de la Franchise (FFF) ne compte pas se taire. Elle demande le retrait de l’article 29 bis A du projet de loi, retiré par les sénateurs, puis réintroduit sous l’impulsion de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. Sa nouvelle version prévoit, dans les réseaux de franchise comptant plus de 300 salariés, l’instauration d’une instance de dialogue social commune à l’ensemble du réseau.
Pour le député Denys Robiliard, initiateur de cette disposition, « un réseau de franchises comprenant 300 salariés chez le franchiseur et les franchisés a une taille qui justifie l’institution d’un mode d’information et de consultation des salariés ».
La Fédération Française de la franchise (FFF) dénonce quant à elle « la remise en cause de l’indépendance économique et juridique du franchisé ». Face à cette inquiétude, elle a adressé le 5 juillet un manifeste à François Hollande pour défendre commerces, services, emplois et clients de la franchise. La réintroduction de l’article « remet en cause le principe même de la franchise et menace les commerces, les services, les emplois, les professionnels et les clients de ces secteurs », explique-t-elle. Autre argument avancé : « la franchise est un moteur de l’économie française, qui génère près de 54 milliards d’euros de chiffre d’affaires ».
Plus de 4 500 signataires
En marge de ce manifeste, une action nommée « J’aime ta franchise » a été lancée fin juin pour deux raisons principales : dire non à l’instauration « d’un lien entre d’une part le franchiseur et les salariés des franchisés et d’autre part entre tous les salariés des franchisés d’un même réseau » et dénoncer « les coûts et l’organisation liés à l’application de ce texte, incompatibles avec le fonctionnement de petites structures ». Plus de 4 500 signataires ont d'ores et déjà apporté leur soutien à l'initiative de la Fédération Française de la Franchise