Reste à charge zéro en optique, audio et dentaire, évolution du RSI ou encore les mutuelles étudiantes, la Mutualité Française compte bien faire entendre sa voix auprès du Gouvernement. A ce titre, son président, Thierry Beaudet a rencontré hier, lundi 4 septembre, le Premier ministre, Edouard Philippe.
« Nous avons exprimé notre souhait d’être associés aux travaux du Gouvernement sur les réformes concernant la santé, commente Thierry Beaudet. Nous partageons son objectif de réduction du reste à charge, notamment, en optique, dentaire et audioprothèse et sa volonté de trouver des solutions aux problèmes des déserts médicaux. Nous formulerons des propositions en ce sens d’ici à la fin de l’année. »
A ce sujet, la Mutualité Française estime qu'« il faudra définir précisément le panier de soins sur lequel on veut arriver à un reste à charge zéro ». Son président précisait déjà en mai dernier : « Si on veut que ce soit indolore pour les Français, il faudra agir sur les prix des équipements. En clair, sur l'audioprothèse et sur l'optique, où les prix sont libres, il va falloir trouver une manière de réguler l'offre et les prix. Car si on agit sur les remboursements sans agir sur les prix, on risque de créer un effet inflationniste contraire à l'objectif initial ».
Les autres points abordés
En revanche, Thierry Beaudet a fait part de sa vive inquiétude quant à la fin de la délégation aux mutuelles de la gestion du régime obligatoire de l’assurance maladie des indépendants et des étudiants. « Nous avons rappelé que l’efficience de la gestion des mutuelles et la qualité du service rendu sont notre priorité et qu’elles sont aujourd’hui reconnues. Nous avons également fait part de notre préoccupation s’agissant de l’avenir des 2 000 salariés gérant le RSI et le régime étudiant au sein de nos mutuelles. »
« L’entretien a aussi été l’occasion d’évoquer notre crainte d'une fragilisation accrue des établissements sanitaires et médico-sociaux mutualistes dans le contexte des annonces gouvernementales tant sur la baisse du nombre d’emplois aidés que sur le possible retrait du CITS (crédit d’impôt de taxe sur les salaires) voté par le Parlement l’année dernière. »
Et de conclure : « Nous avons apprécié la qualité des échanges avec le Premier ministre, sa capacité d’écoute et sa franchise ».