Dans son rapport annuel de 344 pages (voir ci-contre) visant à améliorer la qualité du système de soins, l'Assurance maladie (Cnam) a présenté 2 propositions pour les clients en 2023 : prendre davantage en charge les fortes corrections et les verres de freination de la myopie.
1. Augmenter les PLV des verres pour les forts amétropes
Pour mieux prendre en compte les très fortes corrections et l'innovation, l'Assurance maladie propose de faire évoluer l'offre du 100% Santé. La raison ? Elle estime que pour les fortes corrections, les prix limites de vente (PLV) fixés dans le cadre du panier 100% Santé, sont peu adaptés.
Elle s'appuie sur une étude réalisée à partir de données de remboursements 2021 qui montre que les amétropes ayant une forte correction, toutes classes d’âges confondues, s’équipent dans 78% des cas, avec des verres du panier B. Ainsi, « le besoin de santé concernant les verres correcteurs ne serait que partiellement couvert sur les verres correcteurs pour environ 30 000 patients. »
2. Intégrer les verres pour freiner la myopie
L'intégration des verres freinateurs de la myopie est également envisagée. Dans ce rapport, il est indiqué que cette innovation thérapeutique a été reconnue par la commission nationale d'évaluation des dispositifs médicaux et technologies de Santé (CNEDiMTS) de la Haute Autorité de santé qui a attribué à ces verres une Amélioration du Service Attendu (ASA) de niveau IV par rapport aux verres unifocaux traditionnels.
L’impact financier d’une telle mesure fera l'objet de discussions au sein du comité économique des produits de santé. Mais le rapport estime qu'une enveloppe de l’ordre de 5 à 10 M€ pour l’Assurance Maladie obligatoire et complémentaire pourrait permettre d’envisager une intégration de ces 2 évolutions au 100% Santé.
Quand on voit qu'un PLV à 30 euros TTC a été fixé au 1er janvier 2020 pour les montures du panier A, il serait temps de réagir, non ?
De même, les OCAM, avec un plafond de remboursement montures à 100 euros TTC doivent se frotter les mains de voir l'inflation dévaloriser ce remboursement. A quand un recalcul devenu nécessaire de ces montants ?