Après Benoît Hamon qui promettait 1,3 milliard d’euros de pouvoir d'achat en plus pour les porteurs, c’est au tour de la Mutualité Française d’être dithyrambique. « 1,9 milliard d’euros. C’est l’économie dont pourraient bénéficier les Français s’ils avaient tous accès à des réseaux de soins optiques, dentaires et d’audioprothèses », assure-t-elle en plaidant pour un élargissement à tous les professionnels de santé.
Les Français de plus en plus nombreux à avoir accès à un réseau de soins
Aussi, la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF) estime que les réseaux de soins ont fait leurs preuves : « Il y a un an, la loi Le Roux autorisait toutes les complémentaires santé à contractualiser avec les opticiens, dentistes et audioprothésistes pour donner accès à leurs assurés à des soins de qualité à un tarif négocié. En décembre 2014, 55% des adhérents mutualistes avaient ainsi accès à un réseau de soins optiques, 55% à un réseau d’audioprothèses et 29% à un réseau de soins dentaires. Et entre 2012 et 2014, la part des Français bénéficiant d’un réseau de soins a progressé de 34% », explique-t-elle.
Le reste à charge diminue en moyenne de 65 euros en optique
Selon ses projections, « si 100% des Français pouvaient bénéficier d’un réseau de soins avec une baisse des prix de 15%, l’économie potentielle pour les ménages atteindrait 1,9 milliard d’euros, le reste à charge d’un assuré diminuant en moyenne de 140 euros en dentaire (prothèse et orthodontie), 65 euros en optique et 390 euros en audioprothèse ».
« Les réseaux de soins ont démontré leur efficacité en termes de qualité de l’offre et de diminution du reste à charge des patients, note Etienne Caniard, président de la Mutualité Française. C’est pourquoi, il faut aller plus loin aujourd’hui si l’on veut lutter efficacement contre le reste à charge. Les mutuelles doivent pouvoir contractualiser avec l’ensemble des professionnels de santé, notamment dans les domaines où les prix effectivement pratiqués ne correspondent pas aux tarifs de remboursement de l’Assurance maladie ».
Une vidéo largement diffusée
Et rappelons que le mouvement mutualiste n’a de cesse de vanter les bénéfices de ces réseaux auprès des consommateurs. Dans une vidéo postée sur YouTube le 18 janvier, elle explique que « chacun y trouve son avantage : pour les adhérents, rien d’obligatoire, mais ils ont ainsi accès à des prestations de qualité, négociées au meilleur prix, et pour les professionnels de santé ça leur amène des nouveaux patients ». Le spot, s’inscrivant dans la saga des #RDVsolidaire de la Mutualité Française, a atteint près de 600 000 vues en l’espace de deux semaines, alors que les précédentes vidéos sur les valeurs mutualistes n’ont pas dépassé 471 000 clics.