Le déficit grandissant de la démographie des ophtalmologistes associé à la croissance de la demande en soins oblige à repenser l'organisation de la filière de santé visuelle en France. Dans ce contexte, le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France) plaide pour le développement du « travail aidé » dans les cabinets d'ophtalmologie, qui permet d'augmenter de 30% le temps médical des praticiens. Concrètement, cela consiste à transférer une partie des actes techniques vers d'autres professions exerçant sous l'autorité du médecin et dans son cabinet. Si les orthoptistes restent privilégiés pour occuper ce rôle auprès des ophtalmologistes, le Snof envisage depuis peu de faire aussi appel à des opticiens. Et cela vous semble être un concept plutôt intéressant...
80% des Acuinautes favorables
Selon notre dernier sondage (1 006 participants), vous êtes :
- 42,3% à juger que le recrutement d'opticiens salariés par des ophtalmologistes est une bonne idée et peut être un débouché pour les nombreux jeunes diplômés
- 38,7% à vous montrer favorables à ce projet « à condition que l'opticien ne soit pas assimilé à la secrétaire médicale »
- 19% à vous prononcer contre cette possibilité, estimant que « l'opticien doit rester un commerçant et garder son indépendance ».
Notons que, dans l'esprit du Snof, les opticiens ainsi recrutés seraient chargés d'exercer dans les limites de leurs prérogatives actuelles, c'est-à-dire essentiellement la réfraction. Pour l'heure, les ophtalmologistes n'envisagent pas de leur confier d'autres actes. « Nous ne pouvons pas engager avec eux les mêmes types de coopération qu'avec les orthoptistes. Les opticiens n'ont pas de culture médicale et leur parcours de formation échappe aux médecins. Ils doivent être en phase avec le monde médical réel », estime le Dr Jean-Bernard Rottier, président du syndicat.