Interpellé sur la baisse du nombre d'ophtalmologistes en France, le gouvernement annonce « vouloir augmenter le nombre d'orthoptistes, personnels paramédicaux formés en faculté de médecine, dont le diplôme est en cours de réingénierie ». En réponse à une question formulée par le sénateur François Marc, qui demandait à la secrétaire d'Etat à la Santé sa position sur une éventuelle reconnaissance de l'optométrie dans notre pays, celle-ci a déclaré début août « encourager le développement des coopérations » entre les ophtalmologistes et les orthoptistes, telles que prévu par l'article 51 de la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires).
Des projets de coopération avancés
Le gouvernement plaide ainsi pour « l'évolution de la formation et de l'exercice orthoptique, pour mieux répondre aux besoins de santé et diversifier les formes d'exercice de ces professionnels ». La secrétaire d'Etat à la Santé Nora Berra justifie sa position en indiquant que les orthoptistes « ont déjà l'habitude de travailler en étroite collaboration avec les médecins », et que « des projets de coopération déjà très avancés, portés par les organisations professionnelles, sont en cours ». Elle ajoute que le « ministère de la Santé porte un intérêt très particulier à ces projets de coopération ».
Les opticiens au second plan, les optométristes rejetés
La réponse du gouvernement ne mentionne pas les coopérations entre ophtalmologistes et opticiens, ce qui sous-entendrait que ces dernières sont peut-être moins « dignes d'intérêt ». C'est la position défendue par le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), qui mise également avant tout sur les orthoptistes pour les épauler.
Notons qu'à l'occasion de cette réponse au sénateur, le ministère de la Santé a rappelé son opposition à la reconnaissance de l'optométrie en France, en insistant sur le fait que « le diplôme d'opticien-lunetier et le diplôme d'orthoptiste sont les seuls diplômes professionnalisant de la filière visuelle ».