Le HCAAM (Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie) vient de publier une synthèse de ses rapports depuis 2004. On y retrouve l'hypothèse d'un désengagement de la Sécurité sociale sur les dépenses d'optique, déjà formulée en 2008 par Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé. Sans se prononcer clairement en faveur de cette solution, le HCAAM observe « qu'en matière d'optique comme d'audioprothèses, la très faible implication actuelle de l'assurance maladie limiterait considérablement l'impact financier d'un transfert sur les organismes complémentaires et/ou les ménages ». En revanche, il souligne que cette hypothèse n'est pas envisageable pour les prothèses dentaires, car cela « priverait la gestion du risque « soins dentaires » de toute continuité ».
Si la Sécurité sociale se désengageait de l'optique, « la question des garanties et des tarifs offerts par les complémentaires devrait être traitée », avertit cependant le HCCAM. Celui-ci craint notamment une augmentation générale des cotisations. Il souligne également que « l'effort financier serait très sensible pour les ménages gros consommants ne disposant pas de protection complémentaire ».