Les prestations « at home » se multiplient, y compris dans notre secteur. Plusieurs sites Internet proposent aujourd'hui les services d'un « opticien à domicile », qui rend visite à ses clients, sur rendez-vous, généralement muni d'une sélection de montures et du matériel nécessaire aux prises de mesure. Alerté sur ces pratiques, le SynOpe (Syndicat des opticiens sous enseigne) réagit : « Plusieurs sites ou publicités proposent en effet un service de vente de produits d'optique lunetterie à domicile, parfois même non attaché à un magasin d'optique. Cette pratique semble se développer et constitue à notre sens une dérive de l'exercice de notre métier, potentiellement nuisible à la sécurité sanitaire des patients (au regard des difficultés de contrôle de l'exercice, délivrance, etc ...) ». Le syndicat dénonce une « concurrence déloyale » pour ses adhérents et annonce avoir interrogé formellement le ministère de la santé sur ces pratiques.
Les textes législatifs encadrant le métier d'opticien ne mentionnent pas cette question de la vente à domicile. Le Code de la santé publique précise que « le colportage des verres correcteurs d'amétropie est interdit ». Ce terme de « colportage », défini comme « l'action consistant à transporter des marchandises dans le but de les vendre », a donné lieu à de nombreux débats et diverses interprétations. Cette disposition a ainsi longtemps été évoquée contre la vente de produits optiques sur Internet, jusqu'à ce que le ministère de la Santé déclare, en 2009, que « la France ne s'oppose pas à la vente sur Internet de produits optique. C'est une voie de distribution, soumise aux mêmes règles que celles applicables aux professionnels installés et exerçant dans des structures ».
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