Emmanuel Macron, élu dimanche 7 mai à la présidence de la République, a formulé plusieurs propositions pour notre secteur durant sa campagne. Certaines ont pu inquiéter les opticiens, notamment la prise en charge à 100% des lunettes d’ici 2022 : « Bah, on n’est pas dans la mdr tient », avait déclaré un de vos confrères sur nos réseaux sociaux. Mais l’ex-ministre de l’Economie compte s’attaquer à d’autres chantiers durant son quinquennat : les déserts médicaux, le tiers payant, les réseaux de soins.... (Voir ou revoir notre News sur son programme santé).
Lors d’un sondage express entre lundi midi et mercredi soir qui a réuni 292 participants, Acuité vous a interrogé sur les priorités du nouveau président d’ici 2022. Sans surprise, 47% d’entre vous souhaitent qu’Emmanuel Macron se penche tout d’abord sur la question des réseaux de soins. Rappelons que le leader du « Mouvement en Marche » se prononce en faveur des réseaux de soins ouverts. En revanche, il est opposé aux réseaux fermés, et souhaite préserver le libre choix des patients.
Autre priorité : renforcer le rôle de l’opticien dans la filière pour 23% des acuinautes. Le décret publié au Journal Officiel le 16 octobre dernier a renforcé vos prérogatives en matière de renouvellement de lunettes ou de lentilles. Mais faut-il aller encore pour loin ? Doit-on confier davantage de responsabilité à l’opticien dans ce que l’on appelle communément « adaptation de lentilles de contact » ? Le débat reste entier… Seule certitude, Emmanuel Macron, entend poursuivre le plan mis en œuvre par la filière visuelle avec la délégation de tâches aux opticiens et aux orthoptistes.
Par ailleurs, la réingénierie du diplôme d’opticien attendue depuis longtemps devrait débuter prochainement. Objectif : faire évoluer la formation à Bac +3 et Bac +5. Elle pourrait mener vers une formation en facultés de médecine, et en collaboration avec les orthoptistes. Pour mémoire, 3 schémas sont envisagés : une année de formation ajoutée au BTS, un tronc commun de 2 ans avec les orthoptistes plus une année de spécialisation (opticien / orthoptiste / recherche et enseignement), et un tronc commun de 3 ans suivi d’une spécialisation en Master. Seulement 9% d’entre vous définissent ce chantier comme prioritaire.
Enfin, pour 21% des opticiens, il est indispensable de lutter contre les déserts médicaux. Dans notre vidéo réalisée lors du 123e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie (SFO), le Dr. Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), nous a fait savoir que « les équipes de Macron étaient très consciente des déserts médicaux particulièrement en ophtalmologie ». A suivre…