Deux semaines après la publication au Journal Officiel (J0) de l’avis de projet de réforme, une nouvelle réunion de concertation sur le reste à charge zéro en optique s’est tenue hier, lundi 14 mai, entre les syndicats d'opticiens et la Direction de la Sécurité sociale (DSS). Le thème principal : la réorganisation de la filière de santé visuelle, axe de travail fixé par Agnès Buzyn, en janvier dernier.
Interrogé par Acuité au sortir de la réunion, Alain Gerbel, président de la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) n’a pas caché sa déception. "Cette réforme soulève beaucoup plus d’interrogations qu’elle n’apporte de réponses", insiste-t-il.
En filigrane, Alain Gerbel déplore une nouvelle fois l’absence de réflexion globale : "les questions importantes telles que l’avenir de la filière, la formation et le devis restent toujours en l’état".
"Il reste de nombreux points bloquants"
André Balbi, président du Rassemblement des opticiens de France (Rof), constate également l'absence de réponses précises. "Cette réunion n’a débouché sur rien de concret. La DDS a proposé de créer une passerelle opticien-orthoptiste que nous avons refusée. Pour nous, la vraie solution passe par la délégation de tâches avec les opticiens, selon les préconisations du rapport Voynet : suivi de pathologies, dépistages, préventions", nous a expliqué André Balbi.
Selon le président du Rof, "il reste de nombreux points bloquants (dissociation, nomenclature, tarifs et filière). La DSS joue aux apprentis sorciers, leurs propositions ne sont pas acceptables. Elle s'est engagée à donner des réponses à nos demandes de modification lors de la prochaine réunion du vendredi 25 mai". Cette dernière se déroulera en présence des Ocam.
Rappelons que les syndicats peuvent apporter leurs commentaires, jusqu'au 28 mai, avant l'avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) et l'annonce des décisions par le ministère de la Santé.