Evoquée depuis plusieurs années, la refonte de la formation des opticiens (prévue par la réforme 100% Santé, ndlr) va enfin s’accélérer ! Les travaux de réingénierie du diplôme et le passage à 3 ans devraient être lancés dans les prochaines semaines.
Stéphane Le Bouler, responsable du projet « Universitarisation des formations paramédicales et de maïeutique » pour les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé, s’est exprimé sur le sujet lors d’une journée d’information organisée par la Fédération Nationale des Opticiens de France (Fnof). Contacté par nos soins, Stéphane Le Bouler n’a pas souhaité en dire davantage pour le moment.
Mais Eric Lazaridès, membre de la commission formation du Cnof (Collège national des opticiens de France), maître de conférences et responsable de formation à l’IUT d’Aix-Marseille, nous a expliqué qu’« en ce qui concerne les opticiens, on se dirige vers la réécriture d’un programme en 3 ans ».
Toutefois, une question reste en suspens : se dirige-t-on vers un BTS OL complété par une 3e année d’études ou s’agira-t-il d’une véritable refonte du diplôme à un niveau bac +3 ? Les réflexions sont en cours.
« Des interactions entre les formations d'orthoptistes et d'opticiens sont envisageables »
Pour Eric Lazaridès, « la dimension santé sera au cœur de la formation. Cela ne signifie pas uniquement consolider les compétences en réfraction des opticiens, mais renforcer l'aspect paramédical du métier ».
De nouvelles perspectives pourraient alors s’ouvrir à l’opticien : « Ce dernier n’exercera plus seulement en magasin mais pourra également travailler en entreprise, en milieu scolaire, en Ehpad, en PMI ou encore en cabinet médical en tant que salarié ou en libéral », explique Pierre Guertin, président du Cnof. « Des interactions entre les formations d'orthoptistes et d'opticiens sont envisageables. Dans tous les cas, l'opticien doit s'imposer comme un acteur de la prévention. C'est dans cette idée que le Cnof a proposé la reconnaissance d'un rôle d'éducateur en santé pour les opticiens », ajoute Eric Lazaridès.